CINÉMA-Le Mercury devient Le Belmondo

La disparition de Jean-Paul Belmondo a été un drame national avec l’hommage que l’on a vu aux Invalides par le chef de l’État.

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Dans les Alpes-Maritimes, l’onde de choc a été encore plus grande au vu des nombreuses attaches de l’acteur sur la Côte d’Azur qu’il aimait tant.

De la place du Pin à la coulée verte…

Dans un premier temps, le maire de Nice, Christian Estrosi, a pensé rebaptiser la place du Pin, place Jean-Paul Belmondo. Mais face à une levée de boucliers des commerçants comme des passants, il a finalement reculé parlant aujourd’hui d’un endroit devant le Palais des Expositions. Dans le même temps, au Département, c’était aussi l’effervescence. Décidée le matin du vendredi 10 septembre, l’idée a germé de rebaptiser le plus vieux cinéma de Nice, Le Belmondo. En effet, Le Mercury a été créé en 1911 avec comme nom, Le Politéama. Il est devenu Le Mercury qu’en 1970 lors de sa transformation en un multiplexe de 12 salles, le premier de Nice.

De l’expo au cinéma…

Dans la hâte, un hommage a été organisé devant le cinéma de la place Garibaldi avec photos de Charles Bébert qui avait eu l’idée de mettre sur pied une exposition, « Et de Bébel à Bébert », au Musée de la Photographie, place Pierre Gautier. Présente depuis le 20 juillet, elle a été prolongée jusqu’au 19 septembre avec 130 photos dont 40 grands formats. Désormais, 8 de ces clichés seront exposés au désormais cinéma Le Belmondo. Tout s’est décidé très vite. Sollicité par Éric Ciotti, député et 1er vice-président du Département 06, le président, Charles Ange Ginésy, a contacté l’avocat de la famille pour avoir leur accord. Dans l’après-midi, une plaque était présentée : « Cinéma Art et Essai Jean-Paul Belmondo » en présence de Charles Bébert et de ses fils, Bruno et Stéphane, mais aussi de conseillers départementaux tels qu’Auguste Vérola, délégué à la culture, Bernard Asso, délégué au cinéma, Gaëlle Frontoni, Bernard Chaix, Jean-Pierre Lafitte, Pierrette Alberici.

« Bébel, c’était la France »

Dans son allocution, Charles Ange Ginésy a évoqué un acteur « qui a marqué son époque » et a rappelé les 80 films et 30 pièces de théâtre joués par ce comédien si populaire dont deux longs métrages entièrement à Nice, Flic ou Voyou et Joyeuses Pâques. Éric Ciotti a parlé de Bébel ainsi : « c’était une gueule, un panache, un verbe… sa relation avec Nice était si particulière… Belmondo, c’était la France ». À l’évocation de ces souvenirs, dans la foule, Jo Issautier, l’emblématique patron de Lou Balico n’a pas pu retenir ses larmes. « Bébel, était un ami. Dès qu’il était à Nice, il venait manger chez nous. C’était la simplicité, la gentillesse, l’amitié toujours… Quand il a perdu son ami Charles Gérard, cela lui a mis un coup au moral. Ces derniers temps, il ne sortait plus, il était très fatigué ». Il nous a quittés mais Le Mercury devenu Le Belmondo est désormais le premier cinéma de France à porter ce nom si illustre.

Pascal Gaymard

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