Nicolas Hulot : Le Chevalier Vert ?

Dans le gouvernement d’Edouard Philippe et sous la présidence d’Emmanuel Macron, on le sait, l’écologie n’est pas la préoccupation principale, Nicolas Hulot le savait en s’engageant...

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Nicolas Hulot

La trahison première du CETA…

Elle l’est que lorsqu’il s’agit de dénoncer les propos de Donald Trump, pour la façade internationale, pour la communication, le maître mot de ce gouvernement. Macron s’érige en champion du plan climat mais à l’intérieur, il fait le contraire de ce qu’il prône à l’extérieur. C’est devenu même une labélisation de sa façon de procéder… Et Nicolas Hulot dans tout ça ? S’il avait dû démissionner, c’était assurément lors des négociations sur le CETA, le traité de libre-échange avec le Canada. Il a été justifié en partie par l’abandon du TAFTA, le traité de libre-échange avec les Etats-Unis, à cause de Trump bien sûr… Mais qui peut croire que les Américains n’enverront pas leur viande aux hormones ou leurs OGM en Europa via l’accord sur le CETA ? Il aurait eu encore d’autres occasions comme la mine d’or en Guyane de 8 km2, la recherche sur les hydrocarbures avec leurs exceptions, l’importation d’huile de palme qu’il voulait interdire et qui bénéficie au final d’une raffinerie Total à La Mède, le glyphosate toujours en vigueur en France, les chasseurs au final…

 

Candidat aux présidentielles de 2022 ?

Or, nous apprenons que cela faisait plusieurs mois que ce projet de loi sur la chasse était en négociation y compris dans le ministère de Nicolas Hulot qui l’avait amendé… Alors comment croire que Nicolas Hulot ait démissionné sans prévenir personne au gouvernement de son poste au ministère pour cette raison ? Si la baisse du permis de chasse de 400 à 200 euros est bien sûr une concession clientéliste bien loin du « nouveau monde », elle ne peut constituer un motif « grave et sérieux justifiant une telle décision prise a priori sur un coup de tête… Alors, ne doit-on voir dans cette décision, une autre ambition ? Nicolas Hulot n’aurait-il pas pris goût au pouvoir et n’aurait-il pas dans l’idée de se présenter aux élections présidentielles de 2022 ? Les bons sondages qui ont suivi sa démission prouveraient que le coup de pub est particulièrement bien réussi. Il n’aura plus qu’à affiner ses réseaux que l’on sait nombreux, à se situer au-dessus de la mêlée, et à jouer au chevalier vert en regardant le gouvernement accumulé les décisions contraires à l’écologie… Macron l’a bien compris et a commencé par distiller ses boules puantes comme ce rapport où le ministre Nicolas Hulot avait prôné la construction de 6 réacteurs nucléaires de type EPR à compter de 2025…

Raymond Aquila