La disparition de Raymond Poulidor

L’une des légendes du sport français, Raymond Poulidor, a tiré sa révérence dans la nuit du mardi 12 novembre au mercredi 13 novembre 2019 à l’âge de 83 ans. Adoré du public pour sa simplicité et sa gentillesse, la disparition de celui que l’on surnommait affectueusement "Poupou" plonge les amateurs de vélo dans la tristesse et la nostalgie. Retour sur sa vie en 5 chiffres

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A huit reprises, entre 1962 et 1976, Raymond Poulidor a terminé sur le podium du Tour de France, l’épreuve reine du cyclisme, mais sans jamais réussir à se hisser sur la première marche. Poupou aura terminé à trois reprises à la deuxième place et à cinq reprises à la troisième place de la Grande Boucle. La légende du Tour retient aussi que le coureur français n’aura jamais connu le bonheur d’endosser le mythique maillot jaune. Raymond Poulidor et le Tour de France, ce sont aussi ces affrontements légendaires avec Jacques Anquetil, comme en 1964 sur les pentes du Puy-de-Dôme. Pendant plusieurs étés, la France se divisait pour savoir quel champion soutenir.

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L’aura du Tour de France sur l’univers du cyclisme est telle que l’on aimait retenir de Raymond Poulidor l’image d’un éternel second, un looser magnifique. Mais tout au long de sa carrière, Raymond Poulidor a (très) souvent franchi la ligne d’arrivée en levant les bras. Entre 1960 et 1977, le natif de a remporté la bagatelle de 181 victoires. Pas mal pour un éternel second, non ?

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C’est avec trois secondes d’avances sur le Belge Rick Van Loy, champion du monde en titre, que Raymond Poulidor s’est offert l’une des plus belles victoires de sa carrière avec la classique Milan San Remo. Nous sommes alors en 1961 et le jeune Raymond vient de passer 29 mois à effectuer son service militaire sans avoir touché à un vélo. C’est dire l’exploit qu’il réalise en s’offrant « La Primavera ! » . Ce succès sur l’une des plus belles classiques du calendrier cycliste reste l’un des plus beaux de sa carrière.

1972
Nous sommes le 16 mars 1972, jour de l’arrivée de la 30ème édition de Paris-Nice. Il reste au peloton un dernier effort à fournir avec un contre-la-montre de 9,5 kilomètres entre Nice et la Col d’Eze. Raymond Poulidor est alors deuxième du classement général avec un retard de 16 secondes sur le leader, un certain Eddy Merckx. Le coureur français de la formation Gan-Mercier va alors réaliser un exploit sur les pentes du Col d’Eze puisqu’il remporte l’étape avec 22 secondes sur le Cannibale belge. Suffisant pour s’offrir Paris-Nice !

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C’est l’âge de Mathieu Van Der Poël son petit fils. Sa fille Corinne a épousé le cycliste néerlandais Adri Van Der Poël. Ils ont eux deux fils, David né en 1992, champion de cyclo-cross, et Mathieu, né en 1995. Ce dernier réalise un début de carrière très prometteur. A 20 ans, en 2015, il devient le plus jeune champion du monde de cyclo-cross de l’histoire. Sur route aussi, il montre d’énormes qualités et cette saison 2019 restera celle de son avènement avec des victoires sur la Flèche Brabançonne et surtout l’Amstel Gold Race. Des victoires qui, selon des proches, remplissaient de bonheur le grand-père Raymond Poulidor.