En plein cœur du campus de l’École polytechnique de Sophia-Antipolis se trouve un atelier avec des outils à la pointe de la technologie. Étudiants, ingénieurs, artisans, artistes ou n’importe quel particulier avec une idée, peuvent venir désigner, fabriquer et expérimenter ses projets. Inauguré il y a cinq ans, SoFab renait en 2019 avec l’agrandissement de ses locaux à 275 m2. Depuis, le FabLab connait un véritable renouveau…
Le laboratoire est divisé en trois zones. Le grand open space « créatif » qui comporte l’accueil, l’espace design ou encore le coin textile. On découvre ensuite « l’espace numérique » rempli de différents types d’imprimantes 3D et de découpeuses laser, parmi d’autres choses encore. Enfin, « l’espace mécanique », avec « les machines qui font du bruit et de la poussière ». Là, on y traite le bois, le métal et les résines. Au cours de cette dernière année, ces trois espaces ont été réorganisés pour permettre notamment d’accueillir du matériel supplémentaire tels que la thermoformeuse, des fraiseuses à commande numérique et une machine à coudre Power Fabriq 17 capable de traiter les tissus les plus techniques.
Créer une communauté…
Le renouveau de SoFab se traduit également autour de sa nouvelle volonté de former une communauté. Une communauté construite autour des professionnels, étudiants et particuliers qui se côtoient dans ces lieux et qui se nourrissent de la présence des uns et des autres. Pour permettre cela, Xavier Lebreton, le nouveau « FabManager » a revu la manière de facturer l’accès à ces locaux avec des abonnements plus accessibles à tous. Grand artisan de ce renouveau, Xavier Lebreton explique : « nous avons voulu permettre aux gens de rester plus longtemps pour qu’ils puissent profiter de SoFab et qu’ils puissent découvrir d’autres technologies. Ils peuvent ainsi s’apercevoir que ce qu’ils font pourrait, peut-être, être conçu différemment. On leur offre la possibilité d’essayer et de se tromper ».
Afin d’initier les nouveaux esprits créatifs de demain, SoFab propose également de plus en plus de formations et d’ateliers introductifs. D’une seule session mensuelle, le laboratoire en propose à présent quatre à cinq fois par mois. Celles-ci peuvent s’effectuer tout d’abord en distanciel, avant de « venir se frotter au concret ».
Une moyenne de 20 projets par an ont jusqu’à présent pu aboutir dans le FabLab. Mais avec les nouveaux développements, Xavier Lebreton espère à présent pouvoir être derrière une cinquantaine de projets à l’année. Le FabManager tient tout de même à expliquer que le but est aussi de permettre aux créateurs de venir redévelopper des produits déjà en cours afin de « s’inscrire dans une certaine continuité ».
Gaetan Tringham
