CINÉMA : Le match OPPENHEIMER contre BARBIE…

A l’heure où les scénaristes d’Hollywood sont en grève ainsi que certaines comédiennes, et acteurs et Américains, sur nos écrans de cinéma de l’Hexagone, la « guerre » fait rage entre BARBIE de et avec Greta Gerwig et OPPEHEIMER de l’immense Christopher Nolan (TENET).

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Le site du Petit Niçois ne pouvait manquer de donner son avis sur ce qui semblent être, les deux films à succès de cet été.

BARBIE, le duo Margot Robbie/Ryan Gosling

Tout d’abord, BARBIE. En pleine parole féminine libérée avec Me Too, et alors que le wokisme fait des ravages aux Etats-Unis, Greta Gerwig ose un film qui sous couvert de critique du patriarcat, questionne sur les relations Hommes/Femmes. L’extrémisme dans un sens ou dans l’autre amène à une incompréhension entre les deux sexes dont personne ne sort gagnant. Margot Robbie en Barbie et Ryan Gosling en Ken prêtent leurs traits et leur charisme à cette bluette sur la poupée Mattel (qui a donné son accord au film…) devenue si célèbre. La scène de début où des petites filles brisent à la manière de 2001 L’Odyssée de l’Espace leurs anciens jouets en forme de bébés poupées pour leur apprendre à être de bonnes mères, est significative du ton du film. L’arrivée d’une Barbie en pied a fait entrer dans l’âge adulte, une génération voire plusieurs de jeunes filles. Au vu des réactions dans la salle, Barbie est bien entrée dans l’inconscient collectif de bien des têtes. Nul doute que le talent de Greta Gerwig (Lady Bird, Frances Ha, Les Filles du Docteur March…) derrière et devant la caméra est aussi fondamental pour la réussite d’un film qui pourrait désarçonner certains qui n’ont pas l’habitude ou les codes de l’univers de Barbie Land…

OPPENHEIMER, le nouveau chef d’œuvre de Christopher Nolan

De l’autre côté, il y a le dernier film de Christopher Nolan, OPPENHEIMER, qui s’impose au fil d’une filmographie parfaite, comme l’un des plus grands réalisateurs de notre temps. Sa trilogie des Batman, Inception, Interstellar, Memento, TENET… sont autant de chefs d’œuvre absolus. Pour ce film sur le père de la bombe Atomique, il n’a respecté aucun code des biopics. Il le dit lui-même : « Cela ne m’aurait pas intéressé de réaliser un biopic ». Alors il casse tous les principes de la narration et explose son récit avec de multiples flash-backs propres à perdre le spectateur. Avec Christopher Nolan, l’espace-temps est toujours malmené et les synchronicités multiples pour s’imposer à notre inconscient collectif via des archétypes qu’il manipule avec la dextérité d’un alchimiste. OPPENHEIMER en devient fascinant par les visions de son personnage principal, ses intuitions, ses voyages hors du corps qu’il fait de manière incessante. Il est là, ici et maintenant, mais aussi dans un ailleurs qui n’appartient qu’à lui où des équations, des formes, des explosions sont constantes et toutes chargées de sens… Le final est tout simplement époustouflant… Et comment ne pas penser à Citizen Kane et son Rosebud avec l’entretien du début entre Oppenheimer et Einstein… Et si vous ne choisissez pas ? et si vous allez voir les deux ? Maintenant, oui, notre préférence va, c’est sûr vers OPPENHEIMER, vous l’aurez compris. Mais vous avez votre libre arbitre. A vous de jouer…

Pascal Gaymard

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