THÉÂTRE DE GRASSE – Daniel Auteuil : Chanteur !

Nous connaissions Daniel Auteuil comme comédien, celui de films aussi inoubliables que JEAN DE FLORETTE, MANON DES SOURCES, 36 QUAI DES ORFEVRES, LA REINE MARGOT, LE HUITIEME JOUR… Il faudra maintenant parler du Daniel Auteuil, chanteur.

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Au Théâtre de Grasse, ce n’est pas l’acteur que les spectateurs sont venus voir mais celui qui a décidé de faire de la scène, de chanter, de se livrer aussi.

Al Pacino, un modèle pour tout acteur

Déguisé en Al Pacino dans SCARFACE, un modèle pour tout acteur, Daniel Auteuil, costume rayé, lunettes colorées, gomina, il est dans un personnage. Mais peu à peu, c’est toute sa vie qui va défiler en chansons avec des mots écrits par lui. Il n’est pas seul sur scène, à ses côtés, une voix cristalline, émouvante, saisissante, celle de Julie Gomel, Elle fait tout, elle chante, fait les chœurs, joue du piano, du ukulélé, de la batterie… Avec le chef d’orchestre, le jeune Colin Russeil, Julie s’échange les rôles au piano et à la batterie. Seuls les guitaristes, Arman Méliès et Philippe Almosnino, sont restés avec leurs instruments mais ils se sont échangés diverses guitares. Il y a un jeu de scène qui va avec.

Ses références ? Françoise Hardy et Serge Reggiani

Au début du concert, une chanson de Françoise Hardy, et à la fin un texte de Serge Reggiani, deux des références de Daniel Auteuil. Il a commencé avec L’Amour se lève qui l’amène à dire, Je suis criblé d’amour. Et il se raconte, de son enfance à Alger où il jouait le gosse dans Madame Butterfly. « Là, tout a commencé dans vos yeux ». Puis, Paris et Saïgon ce qui nous amène Dans le soleil levant. Le public est conquis, il frappe des mains, se lève, danse, chante… Daniel Auteuil parle à tous… L’histoire, tu l’embelliras toujours et de livrer un souvenir de ses 20 ans… « Toi, tu apprenais la danse, moi, à dire des mots ». Qu’est-ce que tu as fait de ta vie, de tes jours, de tes nuits, de l’amour… chacun fait comme il veut, comme il peut… si tu as peur, n’ai pas peur de l’amour… C’est une allégorie, mon petit Zacharie… ».

Un poète des mots…

Il est un poète, il a plein de mots, de phrases en lui. « Vous m’avez fait comme je suis… Sur ce nuage, il s’est enfui, je ne veux pas de votre vie, La ferme et tout ce qui s’ensuit, je m’enfuis… Pardon, pardon, pardon… ». Et puis, si seulement… « Je suis le fils de Rose… Heureuse de nous avoir connu, on a eu un bel enfant et qu’elle regrettait de vous l’avoir caché… Devenir père d’un parfait inconnu… en partant, il me dit, vous m’avez manqué souvent, que le diable t’emporte… ». Alors, il le dit, « Je voudrais partir… Il faut que je m’envole ». Pour où ? Au jardin du Luxembourg, où de vieux copains se retrouvent… « Tu te souviens de vacances à Argelès-sur-Mer… On a aimé la même femme… Il fallait bien sauver notre âme… Cruel besoin d’y croire… ».

De Joseph à son fils…

Instant émotion, Colin Russeil fêtait son anniversaire et tout le public a chanté. Après, Daniel Auteuil a eu du mal à enchaîner sur un texte sur Joseph où il avoue : « Un marchand d’étoiles m’a volé Marie… Parfois, je me demande, j’avalais la couleuvre par amour de Marie… ». Son tube : « Si vous m’aviez connu… Matador, tout déchiré dedans, tout recousu dehors… ». L’impression après ce tour de chant, Daniel Auteuil mène son groupe comme une troupe… de théâtre. Et un dernier titre pour finir en forme de déclaration d’amour à son fils : « T’es tombé amoureux, mon petit Général… Petites blessures, griffures, coupures, brûlures, simples éraflures, quelques égratignures… Tu appelles au secours les pompiers de l’amour… ». Quel bonheur !

Pascal Gaymard

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