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TaLuKoi ?! Fatma au parapluie

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Fatma au parapluie de Mahmoud Benamar&Soumeya Ouarezki  – Éditions Alifbata

En préambule

L’énigmeKiNaRienAvoirAveKLeBouKin-MaisKiPeuLeFaitGagnerVoirePlus !

Qu’est ce qui réfléchit sans réfléchir ?

  1. Laissez-moi 2 minutes pour réfléchir…
  2. 1 min de plus en plus des 2 minutes…
  3. Un miroir

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    Une réponse sera tirée parmi les bonnes et se verra offrir le BouKin dédicacé par l’Auteur.

    Mais ce n’est pas tout !

    Le bar du Roof Top de l’Aston Nice offrira au gagnant, accompagné de la personne de son choix, 2 cocktails maisons !

    ATTENTION !  NOUVEAU PARTENAIRE :

    LE THÉÂTRE NATIONAL DE NICE VOUS OFFRE 2 PLACES POUR SON NOUVEAU SPECTACLE LES PARENTS TERRIBLES DE COCTEAU

    MêZoFait…

    CKiL’Auteur ?!

    Les auteurs de cette remarquable BD sont un couple de jeunes algérois : Mahmoud Benamar et Soumeya Ouarezki, tous les deux diplômés à l’École supérieure des beaux-arts d’Alger. Après avoir remporté le prix du meilleur graphisme au FIBDA (Festival International de la bande dessinée d’Alger) d’Alger en 2010, ils participent à l’ouvrage collectif Monstres (Dalimen, 2011) avec une BD à quatre mains, Kaching. La même année, Benamar publie chez Dalimen Broderies pour un Hold-up, son premier album personnel. Avec Soumeya et sa sœur jumelle Safia Ouarezki, ils signent peu après Les souvenirs de Fatma, un album retraçant l’histoire d’amour entre une jeune algérienne de la Casbah et un soldat américain à la fin de la seconde guerre mondiale. C’est à partir de cette brève histoire, qu’ils décident de développer le sublime Fatma N’ Parapluie, qui obtient le prix du meilleur album en langue nationale au FIBDA en 2014. Aujourd’hui, Mahmoud et Soumeya sont mariés et vivent à Tunis, où Mahmoud travaille comme directeur artistique pour le jeu vidéo Veterans.

    OnEnPenseKoi-DuTitre ?!

    Mahmoud Benamar&Soumeya Ouarezki : Fatma N’Parapluie, le titre du livre, est le nom de l’héroïne du récit : une dame singulière qui habite une vieille maison couverte de parapluies et devenue objet de crainte et de fascination des habitant du quartier. D’elle on connaît peu : elle se balade habillée en tailleur et chapeau, collectionne les parapluies, parle français et vivote en vendant des légumes dans le quartier. Audacieuse et effrontée, elle franchit aussi bien les portes des maisons pour partager les histoires des autres femmes que celles des cafés réservés aux hommes, sans hésiter à leur tenir tête. Excentrique et indéchiffrable, elle inspire la terreur des enfants et les moqueries des adultes, essayant de tenir tête aux regards omniprésents des habitants du quartier sans devenir folle. Mais de cette femme qui accompagne le lecteur dans les ruelles de la Casbah d’Alger et à la rencontre de ses habitants, on ne connaît pas l’histoire intime. La raison de sa passion pour les parapluies, et donc de son surnom, reste un mystère. Il faudra attendre le deuxième tome pour le découvrir !

    Yves Rosati : Une Fatma au parapluie… Alors que généralement, les Fatma sont cantonnées aux taches du foyer, rarement autorisées à sortir de leur maison. Alors à quoi leur servirait un parapluie ? Le parapluie de la Fatma serait-il un signe d’émancipation de la Femme algérienne ? Un étendard au service de leur liberté ? Dès la lecture du titre, on veut savoir… d’autant plus que le coup de crayon du dessinateur est incroyable de réalisme. Les personnages semblent sortir du BouKin.

    Alors à votre avis, JenPenseKoiDuTitre… ?!!

    KoiPenserDeCetteHistoire&desPersonnages ?!

    Mahmoud Benamar&Soumeya Ouarezki : Je réponds à ces deux questions ensemble car dans ce livre, ou mieux dans ce premier tome, les personnages que l’on rencontre au fil des pages sont au cœur de l’histoire. Leur vie est la vraie protagoniste du livre. On pourrait presque dire que la Casbah, avec les vies qu’elle recèle, est La vraie protagoniste du récit. En effet, l’envie d’écrire ce récit est née des histoires que les sœurs Ouarezki entendaient à la maison, racontées par leur mère et la grand-mère : des légendes urbaines, des histoires de quartier, en langue dialectale, où les protagonistes sont pour la plupart du temps des figures féminines.Ainsi, à l’origine de cette aventure, il y a l’histoire d’une habitante de la Casbah qui sort dansla rue, nue, affublée uniquement d’un parapluie. De ce récit naît Fatma N’Parapluie, héroïne du récit qui, dans ce premier tome, est surtout un personnage véhiculaire qui nous permet d’aller à la rencontre des habitants du quartier, de pénétrer dans leurs maisons, de découvrir leur intimité, leurs secrets, ce que l’on cache dans la vie publique. Ainsi au gré de ses déambulations, elle nous dévoile les vies d’autres femmes de ce microcosme où la violence conjugale est à l’ordre du jour, où le corps des femmes reste garant de l’honneur familial et où le contrôle social règne en maître du jeu. On découvre ainsi les histoires de Fatma El Hocine, de Fatma Ou Ramdan, ou encore de Fatma N’Ahmed… Car dans cette bande dessinée les femmes portent toutes le même prénom : Fatma… Comme si leur destin était déjà tracé…

    Yves Rosati : Je Vous avoue d’abord avoir lu les images pour ensuite lire les bulles de dialogue !  Les visages de Tous les personnages sont d’un tel réalisme que les traits de caractères, les émotions se lisent sur les visages dessinés. Quant à la Fatma LaLLa Houm, personnage central du récit, c’est un peu la Mère Denis de la Casbah ! Aussi effrayante que bienveillante. (Pour tous les moins de 30 ans qui ne connaissent pas la Mère Denis, s’adresser aux plus de 40 ans qui eux, s’en souviennent encore !). Et puis il y a la Fatma n’parapluie : ce sont d’ailleurs les enfants de la Casbah qui commencent à en parler entre eux.  Elle leur fait peur, elle les intrigue… La provoquer serait pour eux une marque de courage…  Mais c’est La Fatma qui les défie, eux ainsi que Tous les habitants de La Casbah.Quant à Nous lecteurs, qu’en penser ? Qui croire ? Je vois en ces 2 Fatmas, 2 Femmes qui souhaitent s’affranchir des pesanteurs d’une tradition séculaire. 2 femmes, conscientes que leurs comportements dérangent ; mais un dérangement salutaire.  Le périple de La Fatma se termine sur les hauteurs dominant la Casbah. C’est à ce moment-là qu’elle nous avoue : « Cette fois c’est vrai, je ne cherche pas à vous faire peur ». Car après avoir entendu les autres parler d’Elle, c’est à Elle, La Fatma n’Parapluie, de nous raconter sa vie. Mais pour cela, il faudra s’armer de patience… attendre la sortie du Tome 2 ! Bien à l’abri sous son parapluie qu’elle vient d’ouvrir….

    Sincèrement,

    Yves.

    rosatiyves@yahoo.fr

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