POLITIQUE & CINÉMA : Rasoulof, Aleahmad et Panahi arrêtés… Le Festival de Cannes exige leur libération

En Iran, depuis l’arrivée des Mollah, la vie semble s’être arrêtée chez certains dirigeants qui ne voient dans leurs cinéastes que des « ennemis du peuple ».

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Lorsque les « fous de Dieu » estiment parler au nom de tous les autres…

Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad arrêtés…

Parmi les plus visés par ces mollahs d’un autre âge, Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad qui viennent d’être arrêtés et emprisonnés dans un lieu inconnu, ce vendredi 8 juillet 2022. Leur crime ? Avoir osé protester « contre la violence exercée envers les civils en Iran ». Mohammad Rasoulof est un habitué des geôles de Téhéran. Il avait déjà été privé de sa liberté de circuler et de travailler depuis 2017, suite à la présentation de son film au Festival de Cannes, UN HOMME INTEGRE, qui avait remporté le Prix Un Certain Regard lors de la 70e édition. Il est vrai qu’il est l’un des plus primés des metteurs en scène du pays. Ses précédents films, LES MANUSCRITS NE BRULENT PAS, avaient obtenu le Prix FIPRESCI (Critique Internationale) en 2013, et AU REVOIR, le Prix de la mise en scène dans la Sélection Officielle, Un Certain Regard, en 2011. Le Festival de Berlin n’avait pas été en reste avec un Ours d’Or en 2020 pour LE DIABLE N’EXISTE PAS.

…Jafar Panahi, aussi…

Quelques jours plus tard, ce lundi 11 juillet, le cinéaste, Jafar Panahi, a également été interpellé à Téhéran. Lui aussi est un habitué des brimades du régime intégriste religieux d’Iran. Et lui aussi a un beau Palmarès au Festival de Cannes : réalisateur iranien a présenté de nombreuses œuvres à Cannes, et notamment les films Trois visages, sélectionné en Compétition en 2018 et récompensé du Prix du Scénario pour TROIS VISAGES en 2018 en Compétition Officielle (son fauteuil étant resté vide faute d’avoir pu sortir du pays), Prix du Jury Un Certain Regard pour SANG ET OR, en 2003. Et enfin, Jafar Panahi s’est également illustré à Berlin en remportant un Ours d’Or avec TAXI TEHERAN, en 2015. Dans un communiqué, les organisateurs du Festival de Cannes « condamnent fermement ces arrestations ainsi que la vague de répression visiblement en cours en Iran contre ses artistes, et demande la libération immédiate des trois artistes, Mohammad Rasoulof, Mostafa Aleahmad et Jafar Panahi ».

PG

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