POLITIQUE- Christian Estrosi : LR c’est fini…

Après rebondissements qui ont secoué le parti de la droite, LR, pour les Régionales, Christian Estrosi claque la porte des Républicains, suivant en ce sens, la décision de son ami de Toulon, Hubert Falco.

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« Malfaisants », le mot de la discorde…

En cause, « une droitisation des LR » et surtout un mot lâché par Christian Jacob lors du comité stratégique du parti à Paris à l’encontre de Renaud Muselier : « Tu as des amis malfaisants ». L’allusion était clairement destinée à Hubert Falco et Christian Estrosi qui selon les membres du bureau exécutif des LR, auraient multiplié « les rapprochements avec LREM et Emmanuel Macron ». Ce mot de « malfaisant » signifie selon le dictionnaire : « Nuisible, qui fait du mal à autrui, qui cause du tort, qui peut porter dommage… ». Dès lors, le maire de Toulon et président de la Métropole varoise, Hubert Falco, a décidé immédiatement de démissionner de LR. Toute l’attention s’est alors portée vers Christian Estrosi, très proche de Falco, et avec lequel, ces derniers temps, il s’est beaucoup entretenu par téléphone. Et c’est au Figaro jeudi après-midi, que finalement Christian Estrosi a fait le même choix, décidant de rompre avec son parti historique pour lequel il avait toujours œuvré, du RPR à l’UMP puis à LR… Il dénonce « la dérive d’une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti ». L’allusion à son ancien ami, Éric Ciotti, est évidente… Nul doute aussi que le recadrage sec (source : Libération) qu’il aurait subi de la part de Christian Jacob, très applaudi par les présents dans la salle, n’aurait pas incité le maire de Nice à poursuivre son aventure chez les LR…

Pas de poste ministériel négocié par Christian Estrosi

Immédiatement, la « tweetosfère » s’est déchaînée. Est-ce les premiers pas de Christian Estrosi vers Emmanuelle Macron et une rentrée future dans son gouvernement s’il remportait les présidentielles ? Les postes de 1er ministre ou de ministre de l’Intérieur (avec l’aménagement du territoire ?) sont souvent évoqués. L’intéressé a balayé toutes ces suppositions : « Je suis maire de Nice, il n’y a que ça qui m’intéresse, être au service des Niçois pour qu’ils soient plus en sécurité (NDLR : Lors de la présentation des drones de la police municipale à la presse) … Je reste celui que je suis, un homme libre sans parti ni appareil… Je n’ai rien négocié… LREM est une coquille vide ». À ce propos, la tête de liste de ce parti (LREM), Sophie Cluzel, a estimé que « les conditions de la fusion annoncée par le 1er ministre, Jean Castex, n’étaient plus d’actualité et qu’elle se remettait en campagne pour les Régionales ». Une autre question se pose désormais à Renaud Muselier qui jusqu’au bout a essayé de dissuader son ami Christian de faire le même choix que son ami Hubert : qui tirera les listes aux Régionales dans le Var comme dans les Alpes-Maritimes ? Les deux pressentis précédemment étaient Hubert Falco et Christian Estrosi qui ont rappelé leur soutien à Renaud Muselier. Mais la question reste ouverte… Emmanuel Macron a-t-il réussi à semer la zizanie chez LR comme il l’avait fait au PS en 2017 ? Il faut croire que oui…

Pascal Gaymard

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