OGC Nice : Et maintenant, la crise…

Depuis la fin du printemps, l’observateur avisé du Football azuréen savait bien que les relations entre les actionnaires sino-américains et l’équipe dirigeante de l’OGC Nice, le tandem Rivère/Fournier, n’étaient plus au beau fixe.

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En mai, on croyait bien que la direction allait « sauter » mais l’été et le mercato étaient là et les choses semblaient s’être tassées. Contre mauvaise fortune, faisons bon cœur. Et c’est justement là que tout devient difficile. En fin de mercato, Ben Arfa, Belhanda, Boudebouz, tous ont été approchés et pour un temps, annoncés au Gym. Un meneur de jeu pour épauler le fantasque Balotelli, voilà bien ce qui manquait à Nice. Mais les cordons de la bourse étaient tenus par les actionnaires qui n’entendaient pas faire des folies alors même qu’ils venaient de vendre pour presque 60 millions de joueurs pour seulement 20 millions d’acquisitions… Une question commençait à circuler : où est-donc passé l’argent ? Croix de bois, croix de fer, selon Jean-Pierre Rivère, les actionnaires n’ont pas pris un euro… Il l’a tellement répété lors de sa conférence de presse que l’on veut bien le croire. Il a également insisté sur l’absence de toute tension au sein du club, juste a-t-il lâché « on n’est pas en phase » ce qui justifie de se mettre sur la touche, pas de démissionner, non, il reste tout comme Julien Fournier, actionnaires, mais ils ne veulent plus assumer la direction. On peut comprendre quand Fournier lâche enfin que les transferts tant attendus, à savoir un arrière gauche, un 10 et un attaquant étaient tous, tout près d’être signés quand le « niet » est venu des actionnaires… Ces derniers temps, les noms de Maouassa, Germain  et Boudebouz (voire Belhanda) avaient beaucoup circulé…

 

A la recherche de partenaires financiers… et de joueurs ?

Si l’on comprend bien le tandem Rivère/Fournier a préféré en tirer les conclusions et prendre les devants en se mettant hors jeu. Quand la confiance n’est plus là… Outre leur bilan particulièrement élogieux, il est regrettable que Nice doive une nouvelle fois tout reconstruire car les arrivants ne prendront pas ipso facto la place laissée dans les instances du Foot par leurs prédécesseurs. Mais au-delà, c’est tout le travail mené en amont par la cellule de recrutement qui est remis en cause… Même si les intéressés annoncent qu’ils restent à la disposition  du club en attendant la nomination d’autres dirigeants, on sent bien une profonde blessure, une grande désillusion, que tous deux cachent derrière leur amour immodéré du club maintes fois réaffirmé dans cette heure de conférence de presse. Certes, le club est sain financièrement, Nice dispose d’un bon entraîneur, Patrick Vieira, sur le plan sportif, l’Europe n’est pas si loin. Mais quelles recrues pour ce mercato ? Que vont apporter les noms qui circulent ? L’OGC Nice est un club du Sud où les tempéraments s’enflamment très vite… Si les actionnaires sino-américains pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent au mépris de l’intérêt du Gym, ils se trompent lourdement et vont l’apprendre très vite à leurs dépens. Par contre, s’ils réussissent leur mercato, si Nice est en coupe d’Europe à la fin de la saison, tout suivra son cours comme l’espère si fort le tandem Rivère/Fournier… En attendant, l’OGC Nice serait à la recherche de partenaires financiers et des pistes seraient envisageables du côté des dirigeants hors jeu comme d’autres… Et les supporters veillent…

Pascal Gaymard