Le Festival comme si vous y étiez… Jeudi 26 Mai : LES BONNES ÉTOILES d’Hirokazu Kore Eda…

Par Pascal Gaymard et Marie Bourdel. Photos : Dominique Maurel.

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En ce jeudi, toujours pas de pluie… Dans les salles, les films se suivent et pour certains se ressemblent… Longs, très longs, très très longs… Et la fatigue pointe lorsqu’on dépasse déjà les 50 films vus… L’assoupissement est un fléau qui guette tout festivalier à quelques jours de la fin…

Alors, quand le réalisateur espagnol, Albert Serra, nous propose son PACIFICTION – TOURMENT SUR LES ILES à 2h45 de durée, les plus grandes craintes sont réelles et sérieuses… Habitué des images statiques en longs plans séquences, amoureux des dialogues interminables, incapable de monter efficacement le moindre de ses films, voir un film d’Albert Serra est toujours une épreuve et son dernier opus le prouve encore une fois. Bien que Benoît Magimel essaie de donner un peu de vie au propos du réalisateur sur la Polynésie, le spectateur sort exsangue d’une telle expérience…

Dès lors, pourquoi ne pas faire confiance au belge, Kukas Dhont qui avait réalisé l’excellent GIRL pour nous redonner un peu confiance en ce Festival version 75e ? Son CLOSE est l’histoire d’une amitié particulière et fusionnelle entre deux ados de 13 ans joués par des débutants prometteurs, Eden Dambrine et Gustav De Waele. Une rupture unilatérale va tout changer… Lukas Dhont a pris le parti de tout filmer caméra sur épaule en privilégiant les gros plans. Le procédé à force de répétition peut lasser le spectateur d’autant que le scénario apparaît pour ce qu’il est : très maigrelet…

Dans ce contexte un peu morose, le japonais Hirokazu Kore Eda, maître incontesté dans son pays, mentor d’un certain Ryusuke Hamaguchi (DRIVE MY CAR), fait figure de refuge. Ses BONNES ÉTOILES (BROKER) ont tout pour plaire. Un sujet : l’adoption, des interprètes tous crédibles, un suspense certain, une mise en scène inspirée… De là à en faire un candidat au palmarès, cela n’aurait rien de scandaleux… Pas quand même pour la Palme d’Or, récompense qu’il avait obtenue en 2018 avec UNE AFFAIRE DE FAMILLE, quoique… Et pourquoi pas un Prix du Jury comme en 2013 pour TEL PÈRE, TEL FILS ?

Enfin, dans la Sélection Officielle, Cannes Première, AS BESTAS de l’espagnol, Rodrigo Sorogoyen (QUE DIOS NOS PERDONE, EL REINO) met en scène la Galice où il vit avec un acteur français trop peu utilisé dans notre pays, le très bon Denis Menochet qui campe le mari de Marina Foïs, un couple d’agriculteurs écoresponsables qui ne sont pas vraiment les bienvenus dans une région où les éoliennes et leur argent, font tourner bien des têtes… Le meilleur de la journée…

Retrouvez les photos de Dominique Maurel sur son site.

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