Le Festival comme si vous y étiez… Jeudi 19 Mai : La Femme de Tchaïkovski ? Un prix pour Aliona Mikhaïlova…

Par Pascal Gaymard et Marie Bourdel. Photos : Dominique Maurel.

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La durée des films de cette 75e édition est exponentielle à Cannes avec un record pour Marco Bellocchio et sa saga sur l’affaire Aldo Moro, ESTORNO NOTTE, soit 5h de projection !

© Photo Monsieur Dominique Maurel

Mais la Compétition Officielle essaie de rivaliser avec 2h27 pour LES HUIT MONTAGNES des Belges, Charlotte Vandermeersch et Félix Van Groeningen. Deux amis partagent le même goût et désir d’une vie à la montagne, au plus près de dame nature, s’excluant d’eux-mêmes du reste du monde. Les paysages des Alpes tant françaises qu’italiennes sont magnifiques mais les situations répétitives et le film s’étire jusqu’à en devenir difficilement supportable parfois…

Le réalisateur russe, Kirill Serebrennikov, rivalise en termes de longueur avec 2h23… Mais la comparaison s’arrête là car LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI est une superbe fresque historique sur la vie intime du grand compositeur russe, qui toute sa vie, a été protégé par ses amis pour que la réalité de son homosexualité ne soit pas révélée… Pourtant, ce n’est pas lui le héros du film, Odin Biron, de Serebrennikov mais bien sa femme, Antonina Milioukova campée par Aliona Mikhaïlova qui mériterait bien un prix d’interprétation féminine. Elle illumine ce film sombre et pas forcément gai.

© Photo Monsieur Dominique Maurel

Du meilleur Serebrennikov, celui de LETO (L’été) en 2018 (et qui n’avait rien eu au palmarès, un vrai scandale) et pas celui de la Fièvre de Petrov présenté l’an passé. Avec ARMAGEDDON TIME, James Gray (La Nuit nous Appartient) livre un film très personnel où Anthony Hopkins, comme à son habitude rayonne tel un soleil. A chaque scène où il est présent, il stimule ses partenaires et les rend plus beaux, authentiques, irrésistibles notamment le gamin qui ne joue pas toujours juste. Jusqu’à présent, c’est le film qui a obtenu le plus de palmes d’or aux critiques du Film Français, la « Bible » du Festival. Pour notre part, cela reste un « petit » James Gray et en aucun cas, un candidat à la récompense finale…

© Photo Monsieur Dominique Maurel

Enfin, en séance de minuit, la Corée du Sud avec HUNT livre un film de Lee Jung-Jae qui dépote dans pure tradition des films de cette tranche horaire. Les couche-tard n’ont pas été déçus et ils n’ont pu se laisser glisser à une somnolence somme toute bien méritée…

© Photo Monsieur Dominique Maurel

Retrouvez les photos de Dominique Maurel sur son site.

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