Jean Leonetti : « Etre utile et juste »

C’est dans le cadre d’anthea que le maire d’Antibes Juan-les-Pins, Jean Leonetti, a présenté ses vœux à la population avec un timing très précis des interventions.

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Il ne fallait pas arriver en retard afin de ne pas rater la présentation de Philippe Muller, le toujours Monsieur Loyal de la soirée qu’il a lancé avec le Conservatoire d’Antibes jouant Great Locomotiv Chase. Puis, c’est le premier adjoint et conseiller départemental, Jacques Gente, qui a listé toutes les réalisations 2018 de la mairie d’Antibes. En matière d’investissements, de sécurité, de logement, d’innovation… Après le Sud de Nino Ferrer chanté par Yolaine Mourard accompagnée des élèves du Conservatoire, le député, Eric Pauget, a prôné l’apaisement, la réconciliation et la restauration de la confiance… Il a rendu hommage aux forces de l’ordre, aux pompiers, aux personnels médicaux tout en se disant optimiste pour l’avenir. A sa suite, le président du Département, Charles Ange Ginésy, a appelé à l’unité des Français qui passe par toujours plus de proximité. Après une autre pause musicale avec Skyfall interprété par Yolaine Mourard, un film a retracé les réalisations 2018 d’Antibes Juan-les-Pins que de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA).

Impossible n’est pas Antibois…
Puis, Jean Leonetti a débuté son intervention en rendant un vibrant hommage au préfet, Georges François Leclerc qui représente « la force juste de la loi, avec des décisions courageuses dans le respect et la rigueur… C’est le seul préfet en 25 ans qui a obtenu des renforts de CRS pour l’Ouest du département ». Et d’ajouter : « Vous avez dit lors de votre cérémonie de vœux, que lorsqu’un préfet avait des amis sur son territoire, il faut qu’il s’en aille. Et bien à Antibes, vous en avez et nous serons toujours derrière vous ! ». Il s’est attardé sur quelques dossiers phares de l’année passée comme la labellisation récente de Sophia Antipolis sur l’intelligence artificielle avec à la clé, 25 millions d’euros pour 4 sites… Et puis, à sa manière, il a repris les mots de Sénèque, « Ca n’est pas parce que c’est difficile que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que c’est difficile ». Le théâtre anthea réalisé, la zone des 3 Moulins aménagée, le port Vauban rentabilisé, la dette maîtrisée avec toujours plus d’investissements sans recours à l’emprunt, Sophia Antipolis toujours plus dynamisée…, voilà quelques unes des réussites d’un maire et président de la CASA qui assure qu’il faut « croire aux rêves mêmes inaccessibles, cela donne du sens à l’action ».

« Fier d’être du Sud »…
Les gains acquis par cette bonne gestion, il entend les redistribuer aux plus vulnérables, les seniors, les enfants, les handicapés. Il veut être « utile » pour ne pas avoir de regrets, « juste » pour ne pas avoir de regrets. Et il s’interroge tout haut sur la question que pourrait poser nos enfants : « Quel monde m’as-tu laissé ? ». Il veut pouvoir leur répondre : « Nous n’avons pas tout réussi mais on a tout tenté, nous n’avons pas toujours fait les bons choix, mais on a tout essayé ». Etre fier de son bilan, voilà bien son leitmotiv. « Nous sommes des gens du Sud dans un pays de rebelles, un peuple qui ne supporte pas la médiocrité… Les enjeux de demain sont plus dans l’idéal que dans le concret ». Enfin, le préfet, Georges François Leclerc, a dit toute son admiration pour Antibes et son maire, lui qui était présent à anthea pour la 2ème année consécutive. Il a retracé la longue amitié qui le lie depuis 2007 à Jean Leonetti, « Les Antibois ont de la chance d’avoir un tel maire ! ». Sur les bruits de départ, il est vrai qu’un préfet n’a une durée de vie dans un poste qui n’excède généralement pas 4 ans, « alors avec 3 ans, on est plus proche du départ que de l’arrivée… mais quoiqu’il arrive, je serai préfet des Alpes-Maritimes jusqu’au dernier moment »…

Pascal Gaymard