GRASSE : Le Square Charles Pasqua inauguré…

Il en aura fallu des débats durant des années aux conseils municipaux de Grasse pour qu’enfin, l’enfant du pays, le ministre, Charles Pasqua, ait son espace dans sa ville natale (né le 18 avril 1927) où ont eu lieu ses obsèques le 3 juillet 2015.

0

Cette injustice est enfin réparée et de la plus belle manière qui soit, en présence de l’ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, qui considère Charles Pasqua comme « un mentor », lui qui lui a succédé à la mairie de Neuilly-sur-Seine.

Jérôme Viaud : « Il aimait passionnément la France et sa ville de Grasse »

C’est au conseil municipal du 29 septembre dernier que la décision a été actée. Et c’est vendredi 23 octobre au matin, sous une pluie fine, qu’une centaine de personnes se sont massées quartier Saint-Jacques pour assister à l’inauguration du square Charles Pasqua. Le maire de Grasse, Jérôme Viaud, était entouré de plusieurs élus des Alpes-Maritimes dont les Sénateurs, Dominique Estrosi-Sassonne, Philippe Tabarot mais aussi du député, Éric Ciotti, du président du Département, Charles-Ange Ginésy, et de l’ex-Sénateur-maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux. Dans son discours, Jérôme Viaud a insisté sur « les liens entre générations, les valeurs, l’identité, transmis par Charles Pasqua, résistant à l’âge de 15 ans et gaulliste pour l’éternité ». Il a ajouté : « Il aimait passionnément la France et l’a honorée au travers de ses différents mandats de parlementaire, de président du Conseil général des Hauts-de-Seine, et de ministre de l’Intérieur par deux fois, de 1986 à 1988 dans le gouvernement de Jacques Chirac, et de 1993 à 1995 sous le gouvernement d’Édouard Balladur, tous exercés sous la cohabitation avec François Mitterrand. Le maire de Grasse a rappelé « qu’à l’heure où le pays est une fois de plus touché par l’obscurantisme et le fanatisme islamiste », sa voix résonne d’autant plus.

Nicolas Sarkozy : « Un mentor qui me manque » …

Il faut, à ce sujet, se souvenir que c’est lui en 1988 qui a fait libérer les otages du Liban. Nicolas Sarkozy s’en est souvenu, lui qui a évoqué « cette vertu cardinale en politique qu’est l’amitié… À 20 ans, je l’ai aimé, admiré, il m’a engueulé aussi comme personne avant lui… Sans lui, je n’aurai pas eu la carrière politique que j’ai eu la chance d’avoir. Il avait l’obsession de donner sa chance aux jeunes… Charles Pasqua me manque comme cette époque me manque. On était une famille, on avait le sentiment de faire un métier que personne d’autre ne pouvait faire ». Et de terminer en évoquant « la nécessité de se recentrer sur l’impératif de sécurité ». Son neveu, Gérard Pasqua, a salué « un lieu simple qui lui ressemble ». Dès lors, Nicolas Sarkozy s’en est allé à la librairie « Arts & Livres » du Plan-de-Grasse pour dédicacer le premier tome de ses mémoires, « Les Temps des Tempêtes » qui chronique ses deux premières années de présidence. Nul doute que tous les participants ont eu un moment de nostalgie sur « cette certaine idée de la France » que Charles Pasqua a incarné toute sa vie durant. Gaulliste de cœur, d’âme et d’esprit.

Pascal Gaymard

LAISSER UN COMMENTAIRE

Merci de poster votre commentaire
Merci d'entrer votre nom içi