C’est dans le Jardin des Orangers que le maire de Grasse, Jérôme Viaud, accompagné d’Anne-Marie Dumont, vice-présidente du Département 06 déléguée à la culture, de Jonathan Turrillo, président du Fonds Baudelaire, et d’Eric Monvoisin, directeur artistique, a présenté la manifestation « Grasse au Pays des Merveilles » soit le 1er Festival International du Parfum et des Arts.
Un 1er Festival du Parfum qui s’annonce grandiose !
Pour inaugurer ce temps fort de la vie culturelle grassoise qui se déroulera du 19 au 28 juillet prochains, le violoncelliste, Charles Arzourian, a joué une sonate de Jean-Sébastien Bach. Pour le maire, ce 1er Festival s’inscrit « dans le marketing territorial basé sur les savoir-faire de la plante à parfum jusqu’au produit fini » qu’il a souhaité développer depuis 2014 et qui a trouvé une vraie raison d’être avec le classement à l’UNESCO en novembre 2018. De multiples expositions accompagneront Grasse au Pays des Merveilles, celle de Fragrance Foundation France sur « le parfum dans tous les sens », celle de la maison de composition de parfum, Firmenich (n° 2 mondial), « Carte Blanche » à la Villa Fragonard, mais aussi la société, Symrise (n°4 mondial), « Un tour du monde des senteurs » au Palais des Congrès. Et enfin, celle de l’OREAL Luxe qui exposera ses plus beaux jus, toujours au Palais des Congrès (du 22 au 26 juillet). Jonathan Turrillo est l’un des 4 mousquetaires qui ont créé le Fonds Baudelaire avec Jean-Denis Ozeel, Eric Monvoisin et Christine Monpoix. Ils ont été aidés dans leur démarche par le parfumeur Fabrice Pellgrin et son épouse, Sandrine mais aussi Véronique Wittling, chef de projet chez Argeville, et de son compagnon, Jean-François Laporte, conseiller municipal délégué au Patrimoine. Jonathan Turrillo a rappelé que le Fonds Baudelaire a permis la rénovation par la société Robertet de la façade Hugues Aîné pour 90 000 euros. Le fonds est un outil de défiscalisation pour les entreprises comme pour les particuliers (il n’est pas trop tard pour soutenir l’événement). La compagnie 100° Théâtre d’Eric Monvoisin gère la partie artistique de l’événement.
Musiques, cinéma, théâtre, danse, performances…
A son tour, Eric Monvoisin a évoqué la cité de Grasse comme étant celle « du labyrinthe des sens » d’où le rapprochement avec l’œuvre de Lewis Caroll, Alice au Pays des Merveilles, « Grasse étant comme Alice, une jeune fille…qui invite au voyage, à l’évasion ». Ce Festival des Arts aura sa partie musicale avec 12 concerts classiques par 14 jeunes musiciens pilotés par Pauline Turrillo, « Les Hasards Musicaux » dans les rues du Grasse Historique, de la musique électro à la Villa Fragonard, une projection cinéma olfactif avec « Spleen » de Florian Baume au cinéma Le Studio de Grasse. L’objectif du festival est de montrer que les parfumeurs pratique un art né de correspondances, de souvenirs, d’évocation, d’élévation toute Baudelairienne. Exposition photographique, performances, workshop attendent les visiteurs avertis qui finiront leur voyage par un spectacle de danse nue à l’Altitude 500 par le Collectif Zone Libre. Partout à Grasse, du 19 au 28 juillet, ce sont des ateliers et des visites olfactives, des contes sur les légendes du parfum, du théâtre à ciel ouvert, des siestes parfumées désormais traditionnelles, et bien sûr, à tous les coins de rues, des personnages de Lewis Caroll qui donneront à Grasse, un parfum du merveilleux. Jérôme Viaud ne se trompe pas quand il assure « que le temps est venu de la contemplation et du partage » à Grasse, la cité de tous les parfums…
Pascal Gaymard