Le président du LOSC, Olivier Létang, a dû regretter d’avoir contrarié la Galette qui a reçu un accueil reconnaissant du peuple lillois qui, lui, n’a rien oublié de la saison passée.
3 à 0 à la mi-temps : Dolberg, Boudaoui, Gouiri…
Justement, entre l’an dernier et un Nice atone venu dans le Nord en touriste, il y avait un monde, un monde selon Galtier (et pas Garp)… Les Aiglons ont appliqué à la lettre les consignes de leur coach, prendre les Lillois à la gorge d’entrée et les empêcher de déployer leur jeu sur les côtés. Nice était pressée, en moins de 5 minutes, le score était de 2 à 0… Le premier but a été une partie de billard. Gouiri tire et oblige Jardim à s’employer, la balle revient sur Todibo qui trouve le poteau et échoue dans les pieds de Dolberg qui n’a pas laissé passer une si belle occasion d’ouvrir le score. Le second est la preuve de la combativité niçoise. Le Nordiste, Celik, se troue en faisant une roulette arrière reprise par Dolberg et Gouiri qui passe le ballon à Boudaoui. Ce dernier d’un tir puissant ne laisse aucune chance à Jardim… L’an passé, Celik, n’aurait jamais fait une telle erreur. Juste avant la pause, dans les arrêts de jeu, suite un cafouillage dans la surface lilloise, Dolberg reprend la balle qu’André dévie du coude : penalty ! Il faudra l’intervention de la VAR pour vérifier l’évidence. Gouiri s’élance et sans aucun problème, trompe Jardim parti du mauvais côté. 3 à 0 en 45’, du rarement vu à Nice depuis des années…
Dolberg/Gouiri : la clé des succès présents et à venir…
Le match a repris sur les mêmes bases que la première mi-temps. Il ne faut pas croire que les Lillois ont été atones. Ils ont essayé de jouer, de combiner, de se créer des occasions. Le match a été des plus plaisants à voir avec un hourra football allant d’une cage à l’autre. La preuve ? La possession de la balle à 62 % lilloise… Les Aiglons se sont contentés alors de procéder par contre et ont fait preuve d’une solidité défensive qui a rappelé celle du LOSC de l’an passé… Dante a régné à nouveau sur l’arrière-garde niçoise avec une belle abnégation. Sur le 4ème but niçois, c’est encore lui sur le corner de Gouiri qui dévie le ballon de la tête pour celle de Dolberg en arrière qui bat la sortie de Jardim. Le Danois a retrouvé le chemin des filets et il se prépare, sans doute, à une belle saison qui n’est que la prolongation de son formidable Euro avec le Danemark. Au milieu, la paire défensive, Rosario/Lemina sera bien difficile à mettre en défaut, d’autant qu’il faut leur associer Boudaoui, auteur d’un match plein, ponctué par un but magnifique. Et si l’entente entraperçue à Lille entre Gouiri et Dolberg se confirme, les Marseillais ont de quoi se faire du souci dimanche prochain à l’Allianz Riviera.
Pascal Gaymard