Critique cinéma de la Semaine 46… LES CHATOUILLES : le déni comme leitmotiv !

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D’une pièce de théâtre d’Andréa Bescond mise en scène par Eric Metayer, au film réalisé par les deux ensemble, voici Les Chatouilles, un film vu lors du dernier Festival de Cannes en sélection officielle, Un Certain Regard. C’était un vrai choc car contrairement à Un Amour Impossible, Les Chatouilles est basé sur un déni de la mère magnifiquement jouée par Karin Viard. Face aux cadeaux de cet ami de la famille, face à son charme, face à sa gentillesse à son endroit, Karin Viard préfère ne pas voir ni comprendre que sa fille, dès ses 8 ans, est régulièrement violé par un Pierre Deladonchamps, impeccable de cynisme et de dureté rentrée. Quant au père joué par Clovis Cornillac, il subit plus qu’il n’est acteur. Face à cette femme forte et « omni-pesante », il s’efface pour lui laisser la place. Il n’est pas dans le déni, lui, et quant il comprend, c’est trop tard, Odette/Andréa Bescond est une fillette, une fille puis une femme détruite. Les Chatouilles est un grand et beau film, maîtrisé du début jusqu’à la fin. Primé à Deauville avec le Prix d’Ornano, Les Chatouilles pourraient rayonner lors des prochains César…

Pascal Gaymard