CANNES- LE FESTIVAL COMME SI VOUS Y ÉTIEZ…Jeudi 15 juillet

Chaque jour, vous pouvez retrouver sur notre site : lepetitnicois.net, toutes les actualités sur le Festival de Cannes que vous pourrez vivre comme si vous y étiez. Atmosphère, ambiance, événements, et surtout films à voir dont il faudra retenir le nom pour les mois à venir et que vous pourrez retrouver dans votre cinéma. Cannes revient, ce 74e s’annonce comme un grand cru avec comme l’a dit le délégué général, Thierry Frémaux, un an et demi de films à sélectionner…

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L'équipe du film France. Photo : Dominique Maurel

Il ne faut plus se le cacher, ce 74e Festival que nous avions annoncé comme étant exceptionnel n’est finalement qu’un petit cru. Aucun film n’émerge vraiment et le Palmarès pourrait bien réserver d’énormes surprises… Par contre, le président, Spike Lee, fait l’unanimité en ayant un petit mot pour tous, y compris le personnel de sécurité. Et l’arrivée du film du Thaïlandais, Apichatpong Weerasethakul, MEMORIA, ne fait que confirmer cette tendance à un… ennui mortel. Ses plans séquences immobiles qui dépassent la dizaine de minutes provoquent un engourdissement certain que seule votre voisine vous empêche de vivre pleinement. Cette quête mystique qui pourrait être séduisante perd tout intérêt par son traitement d’une lenteur avérée…

Derrière, nous pouvions avoir bien des craintes face à FRANCE de Bruno Dumont. Il est dans la filiation de Ma Loute, loin de l’austérité à laquelle il nous avait habitués avec L’Humanité ou L’enfance de Jeanne d’Arc. Il faut prendre son FRANCE avec toute la dérision et la caricature affirmée et revendiquée envers le monde politique, les stars des médias, et les mœurs des très très riches fidèles à Emmnauel Macron. Alors tout est surjoué y compris les scènes les plus dramatiques afin de provoquer l’hilarité du spectateur. Bruno Dumont a décidé de plaire et le résultat est une réussite. Léa Seydoux, encore, donne la réplique à Benjamin Biolay, et Blanche Gardin… Les sujets faciles, trafiqués et montés tous à la gloire de l’animatrice TV que campe Léa Seydoux. La séquence d’ouverture avec Macron est savoureuse et l’intérêt du sujet reste maintenu. Nous n’avons eu que très peu de moments de rires lors de ce Festival. D’autant qu’aujourd’hui, une alerte à la bombe à la capitainerie maritime a provoqué la fermeture provisoire de la salle Debussy.

Le meilleur de la journée, une fois n’est pas coutume, c’est du côté de la Quinzaine des Réalisateurs qu’il fallait le trouver. La réserviste et réalisatrice, Rachel Lang, avec MON LÉGIONNAIRE, est l’un des films les plus forts du Festival. Dans la Légion, l’encadrement insiste sur la fraternité, sur l’honneur, la famille que cet engagement représente. Mais alors quelle place pour les femmes ? Peu en réalité car l’épreuve du feu crée un sentiment de corps où le romantisme n’a guère sa place. Les sublimes paysages de la côte corse contrastent avec l’austérité imposée à ces hommes qui ne voient presque jamais leur femme et enfant(s)… Les scènes de guerre sont parfaitement tournées et nous voyons que la réalisatrice connaît son sujet. La réalisatrice a tenu à ce que tous les comédiens, Louis Garrel en tête, se soumettent à un stage commando de trois jours… La Légion, c’est le bras armé de la République française.

Nul doute que jusqu’au dernier jour, un film peut toujours sortir… ou pas.

Pascal Gaymard & Véronique Rosa
Photo : Dominique Maurel

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