Dans son appartement-musée d’Antibes, il cultive les souvenirs et les œuvres, que ce soit des tableaux, des sculptures ou des esquisses. Il lit et travaille sans cesse…
Du Roi Soleil à Jean Gismondi
Pour gagner sa vie, il a très tôt débuté au Roi Soleil où il y restera 40 ans, un magasin d’antiquités célèbre à Antibes, situé proche de la Fontonne. Cela lui permettra de travailler dans le milieu du cinéma aux Studios de la Victorine à Nice. Au Roi Soleil, il y rencontre César, la Begum, mais aussi sa compagne, Virginie, amie de Cécile Eluard (la fille de Paul Eluard). Elle lui ouvre la voie du cœur. Lui, pour avoir un métier, prend des cours du soir de Tapissier-Décorateur. Le dessin l’attire et sa compagne, Virginie, va lui ouvrir la voie du cœur. Il va rencontrer Jean Gismondi et participera au 1er Salon des Antiquaires d’Antibes. Cela lui permettra de restaurer de grands meubles. Ses bases, il les a trouvées dans l’école tibétaine que lui a transmis son maître, un certain Emile, gardien de prison à la ville.
2000 œuvres : Œufs, Sculptures, Tableaux…
Dès lors, sa voie créatrice et son inspiration se démultiplient avec au total 200 œufs et 600 œuvres illustrant sa maîtrise des formes, des perspectives et des représentations symboliques. Il peint des murs « pour les ouvrir à autre chose ». La nature l’inspire tout autant et il va peindre près de 1200 tableaux naïfs avec toujours en arrière-plan, la volonté de pratiquer les différents sens de lecture. « J’étudie avec conscience pour parvenir à l’essence de toute chose ». Et d’ajouter : « Nous ne percevons pas l’énergie supérieure et pourtant elle est là, bien présente. Elle se manifeste via le prisme des 7 couleurs ». Il croit à la réincarnation car « c’est la continuité de conscience c’est-à-dire l’âme qui poursuit sa route ». Et de conclure : « Je souhaite être impersonnel dans mes créations, dans le soin de donner la vie et la forme… comme un Art premier… Revenir à l’essence ».
Pascal Gaymard