Allons-nous vers la guerre civile ?

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Décidément, l’actualité a parfois des raccourcis ou des accélérations saisissants… Hier encore, j’écoutais comme vous sans doute la radio pour être au courant des choses du monde. j’apprenais, stupéfait, qu’un petit rappeur de moindre talent, Nick Conrad, pour ne pas le nommer, prôner dans l’un de ses textes écrits avec ses pieds, « qu’il fallait entrer dans les crèches, pendre les enfants blancs et tuer leurs parents »… Mais ne vous alarmez pas braves gens, ce n’est « qu’une démarche artistique incomprise » par les béotiens que vous êtes ! Convoqué tout de même au commissariat, il en est ressorti libre et devra répondre de ses mots abjects devant un tribunal. On n’ose imaginer le tollé que ces phrases auraient suscité si elles avaient été utilisées envers d’autres communautés… Cette petite ordure a trouvé le moyen de se faire un nom à moindre frais…
A Garges-lès-Gonesse, on découvre une dizaine de voyous qui s’en prennent à un membre d’une autre bande, un gosse de 16 ans qui a été lyncher, rouer de coups de béquilles et de pétanques, et qui a été laissé pour mort… Il s’en tire avec 63 points de suture et son pronostic vital est engagé. Alors, les médias sont bien obligés d’enquêter et il y aurait une quarantaine de bandes actives dans Paris et sa banlieue… L’intégration n’a pas dû bien fonctionner à un certain moment…
Mieux ? A Angoulême, loin de Paris et sa banlieue, 30 jeunes armés ont attaqué un bus… Quoi de plus normal quand les pompiers, les médecins, les infirmières, les policiers, ne peuvent plus aller dans certains quartiers « occupés » par des voyous qui en ont fait leur territoire exclusif au grand dam des populations habitant les lieux qui se voient priver de tous les services auxquels ils pourraient avoir droit… La barbarie est devenu ordinaire.
Mais elle guette aussi les mouvements dits « spécistes ». Pour ces spécimens d’humains, ils seraient les porte-paroles des animaux qui ne peuvent, eux, parler. Sous prétexte qu’il ne faudrait plus manger de viande, ni de poisson, ils attaquent les vitrines de ces commerces tout en estimant que ce ne sont pas des actes « violents », que la violence reste à venir… Laquelle ? Des violences physiques sur les dits commerçants ? Des poses de bombes nocturnes devant ces commerces ? La société érige désormais les uns contre les autres à telle enseigne que l’on peut raisonnablement se demander à quand la guerre civile ? Jamais les tensions n’ont été aussi exacerbées. Et c’est toujours un tout petit nombre qui est responsable des plus grands drames. Nul doute que les drames et les provocations vont se succéder à un rythme désormais effréné… L’actualité n’a pas fini de nous étonner et de nous effrayer… Et la peur suscitée donne la victoire aux terroristes et agresseurs de tout poil… Alors allons-nous nous relever ? Allons-nous dire stop à une situation qui n’a rien d’irrémédiable. La réponse appartient au peuple.

Pascal Gaymard