POLITIQUE – Éric Zemmour à Nice : Le temps de l’action ?

Pour accueillir le journaliste et le polémiste star des médias venu présenter son livre « La France n’a pas dit son dernier mot », ils étaient presque 2000 à s’agglutiner debout à l’Acropolis.

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Et encore, beaucoup sont restés dehors, d’autres ont renoncé, lassés d’attendre. Parmi le public, un ancien maire, Jacques Peyrat, mais aussi Gaël Nofri, l’adjoint délégué à la circulation et au stationnement de l’actuel maire de Nice. Des jeunes beaucoup, des plus âgés aussi. Tous inconditionnels et qui scandent d’une seule voix : « Zemmour Président ! ». Cela a fait rire l’intéressé qui s’est bien gardé de se déclarer candidat. « J’ai rêvé d’être une rock star », dit-il, « Mick Jagger ». Et bien, il a dû y croire en arrivant dans la salle des Muses. Photographes et cameramen se bousculaient pour suivre les pas du Zemmour. D’emblée, la tension est retombée : « Je ne suis pas là ce soir pour vous dire si je suis candidat à l’élection présidentielle ». Déception dans le public mais peut-être plus encore chez les journalistes.

Hommage à Nice
Il a entamé son intervention par un vibrant hommage à Nice, « ville que j’aime pour sa beauté, son charme, à la fois génoise, savoyarde, piémontaise et française depuis 1860… Résistante en 1944… Accueillante pour les Pieds-Noirs en 1962… Festive avec son Carnaval… Elle est tout ce que j’aime ». Mais aussi, « ville martyrisée, massacrée, endeuillée le 14 juillet 2016 avec 86 morts…et à nouveau 3 morts à la Basilique le 24 octobre 2020, Nice n’a pas dit son dernier mot (NDLR : pour paraphraser le titre de son livre) car vous êtes là ce soir ! ». Et puis, il a voulu parler « présidentielle, clairement ». Son approche de la politique ? « Une lutte d’idées, pas de places, pas de combines… Le journalisme, la littérature, la politique sont intimement liés ». Et au hasard, il cite Jacques Bainville qui à la fin de sa vie a estimé que ses écrits n’avaient servi à rien car ils n’avaient pas été relayés par l’action politique… Son fils aussi qui lui a dit : « Papa, le diagnostic tu l’as fait, maintenant il faut agir ! ».

Revue des thèmes « obsessionnels des journalistes »
Ses thèmes de prédilection « voire d’obsession comme disent les journalistes, l’immigration et l’Islam, sont repris par tous les candidats… Ils ne me posent que des questions sur ces thèmes, je leur réponds : et après, on me dit que j’ai des obsessions ! ». Dès lors, il a listé tous les sujets sur lesquels on lui fait un procès d’intention : les femmes, qu’il n’aimerait pas. « J’ai écrit il y a 15 ans, Le Premier Sexe, sur la féminisation de la société. Mais ces féministes qui me stigmatisent sont étrangement muettes quand il y a des violences sur les femmes à Cologne ou pour s’indigner sur les cris de haine qui accompagnent les femmes qui osent mettre une jupe dans certains quartiers ! Là, ce qu’elles proposent : il faut élargir les trottoirs ! ». Pour les prénoms du calendrier, même combat. « La loi de 1803 sur des prénoms français à donner à l’enfant à naître s’est imposée à notre pays pendant 190 ans. Elle a été abolie en 1993. C’était une manière d’assimiler qui fabriquait des Français ». À propos de l’affaire des sous-marins australiens et du contrat de 56 milliards de $ perdu par la France au profit des Américains et des Anglais, il assure : « Il faut se tourner vers la Russie ! ».

Le déclin et la survie…
Et puis, il a abordé deux thèmes : le déclin et la survie. Avec chiffres à l’appui de sa démonstration, il a expliqué la chute du pouvoir d’achat en France. S’il est « décliniste, alarmiste, inquiet », il n’en demeure pas moins qu’il pense que « la France n’a pas dit son dernier mot… Il faut tous ensemble arrêter cette machine folle, lutter contre l’immigration qui fait entrer dans notre pays, l’équivalent d’une ville de Nice par an de personnes islamisées qui ne veulent pas s’assimiler et qui détestent notre pays. Il faut supprimer le droit du sol et expulser du pays les étrangers qui commettent des délits sur notre sol. Si on avait appliqué ce principe, Merah n’aurait jamais assassiné personne à Toulouse ! Il faut lutter contre les milices de quartiers et les trafiquants de drogue… ». Et de conclure, « il faut retrouver l’alliance de De Gaulle entre les classes populaires et la bourgeoisie patriote… On se reverra bientôt ». Pour la Présidentielle ?

Pascal Gaymard

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