C’est avec la troupe des Désillusionnistes et les notes de Nino Rota que la saison s’est ouverte en parcourant les rues de Grasse.
Chutes et ascensions sur Nino Rota
Grimés, déguisés, représentant chacun un personnage archétypal du Théâtre, et sous la conduite de Joris et Emma Barcaroli, les airs bien connus du PARRAIN ou de 8 ET DEMI ou encore de LA STRADA se ont envahi les rues et la place du Rouachier, juste devant la Médiathèque. Là, les clowns musiciens se sont mués en acrobates pour des numéros de haute voltige avec un simple matelas pour amortir d’éventuelles chutes à plus de 5m du sol… Tous les sentiments nous ont envahi comme les figures grimées du triste sire, de la rigolote, de la mélancolique ou de la vieille qui n’en est pas une… Mélodies inoubliables, nostalgie assurée, émois perpétuels, les Barcaroli, accompagnés de musiciens et des circassiens de l’Ecole régionale Piste d’Azur, ont créé l’événement pour une heure de plaisir total.
Gregory Vacher en 1ère Partie…
µIl restait après Philippe Caubère en Pays de Grasse, et les Désillusionnistes en plein air, d’ouvrir le Théâtre, enfin. C’est à l’humoriste VERINO qu’est revenu cet honneur. Et oh surprise ! Il avait convié l’un des ses amis en 1ère partie à savoir Gregory Vacher. Son histoire de plan à trois à l’adolescence, sa relation à la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique, Emmanuel Macron… a prouvé en quelques minutes que l’on pouvait rire de tout. Le lien entre les deux ? « Je suis végétarien » ou plutôt « Flexitarien »… mais comme lui a dit un Vegan, « quant on est Flexi, on est rien ! ». C’est cette douce intolérance qui se veut politiquement correcte qui fait la marque tant de Vacher que de VERINO.
VERINO, irrésistiblement drôle
D’emblée, VERINO nous fait entrer dans l’intimité de sa famille avec sa femme, et ses trois enfants males. L’un est daltonien, il l’appelle le dalmatien, l’autre est un mixte entre Georges Clooney et Maître Yoda… et le dernier est… végétarien… Pas de panique, tous les gags ont été validés en famille… Tout s’enchaîne, son expérience de KiteSurf où lorsqu’il est récupéré, le musclé de service lui demande : « Alors ? Tu infuses ? ». Il n’a rien trouvé à répondre à ce bon mot si ce n’est de le mettre dans 3ème spectacle, « FOCUS ». Ou son couplet sur sa grand-mère qui lui a toujours dit qu’elle allait mourir et qui est décédée 30 ans plus tard, à 93 ans… Cela lui fait pensait à sa propre fin et il la souhaite comme Félix Faure qui est mort en faisant l’amour à sa maîtresse, son sexe dans sa bouche. D’où ce bon mot : « Tu ne sais pas si tu viens ou si tu pars »… Et sa prière : « Sucez-moi ! ». Puis, tout y passe : les pédosatanistes, les complotistes, le covid, son saut en parachute qui sera chute avec sa femme qui répète ce qu’elle a entendu, BOZO, pour BON SAUT… BOZO qui veut dire en Québécois, imbécile… Chaque gag se rappelle à l’autre. Inoubliable et irrésistible.
Pascal Gaymard