Dès lors, selon la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, il faut convoquer le comité de la Légion d’Honneur pour lui retirer sa médaille… que l’intéressé affirme mettre à sa disposition. La ministre dans son emportement à juger coupable le comédien, en a oublié que c’est le président de la République qui dirige ledit comité et que la décision lui revient.
Défendu par Emmanuel Macron…
Dans l’émission « C à vous », diffusée sur France 5, le chef de l’Etat a déclaré que Gérard Depardieu avait « fait connaître la France, nos grands auteurs, nos grands personnages dans le monde entier (…) ; il rend fière la France ». Il a aussi dénoncé une « chasse à l’homme » contre l’acteur, à la suite de la diffusion d’une enquête de France 2 sur la star de cinéma.
Il s’en remet à la justice et pour l’instant, Gérard Depardieu est présumé innocent… Toute sa famille et ses proches se sont mobilisés pour lui porter secours. Il reste par ailleurs le géant du cinéma Français avec des rôles inoubliables comme Cyrano de Bergerac, l’Abbé de Sous le Soleil de Satan, ou encore Tenue de Soirée, Les Valseuses, Obélix dans le volet chez Cléopâtre (le meilleur), et son duo avec Pierre Richard, irrésistible de drôlerie : La Chèvre, Les Compères, Les Fugitifs…
Deux poids, deux mesures…
Lors des nombreux viols à la gare de Cologne le Jour de la St Sylvestre en 2016, Caroline de Haas avait déclaré sur Twitter en dénonçant « la récupération raciste que certains en avaient pu en faire » : « Ceux qui me disent que les agressions sexuelles en Allemagne sont dues à l’arrivée des migrants : allez déverser votre merde raciste ailleurs« . Les hommes blancs seraient-ils donc seuls coupables à ses yeux ? Le racisme « anti-blanc » serait-il donc devenu la règle pour certains mouvements féministes ?
Gérard Depardieu sera bien entendu jugé pour ses actes et il lui sera garanti comme tout mis en cause, le droit à la défense dans le principe du contradictoire. Nous sommes encore dans un État de Droit… bien que la justice prenne parfois des décisions bien difficiles à comprendre, « selon que vous soyez puissant ou misérable… ».
Pascal Gaymard
