SANTE : Quid des traitements ?

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A l’heure où l’on nous parle de 3ème vague à propos de la Covid-19, qu’avons-nous comme traitement ?

Car si l’Alpha et l’Omega de l’indicateur de la propagation de l’épidémie de coronavirus sont le taux d’occupation des lits de réanimation, que fait-on pour empêcher les malades d’en arriver là ? Des opérations urgentes sont déprogrammées aujourd’hui pour laisser de la place aux malades de la Covid mis sous respirateur artificiel pour certains.

Mais peut-on agir en amont au lieu de ne regarder qu’en aval ?

L’année dernière, le professeur Didier Raoult avait mis en avant l’hydroxychloroquine, violemment attaquée par un grand nombre de médecins et de commentateurs alors même que certains ont pu témoigner d’effets bénéfiques. Mais aujourd’hui, cette hypothèse ne serait plus envisageable.

Depuis, le débat s’est orienté vers l’ivermectine qui réduirait de 75% la charge virale du Covid selon diverses études. Là encore, les témoignages de patients abondent en ce sens. D’autres études, comme pour l’hydroxychloroquine, dénoncent l’absence d’essais cliniques et assurent que l’ivermectine, un antiparasitaire contre la gale, ne serait finalement pas efficace. Le 22 mars dernier, l’EMA, l’agence européenne du médicament, s’est penchée sur le sujet. Elle ne recommande pas pour l’instant l’utilisation de l’ivermectine contre la Covid-19 et estime que  » d’autres études randomisées bien conçues sont nécessaires pour tirer des conclusions sur l’efficacité du produit  » comme traitement.

Qui croire ? Aujourd’hui, c’est le paracétamol qui est conseillé en début d’infection et des corticoïdes quand la situation devient alarmante. Si l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine ne sont pas prouvés efficaces, dans le même temps, la France a autorisé, fin février, un traitement expérimental par anticorps monoclonal du laboratoire américain Eli Lilly, le Bamlanivimab. Une décision qui a suscité de nombreuses interrogations. D’une part parce que l’efficacité de ce traitement est sujet à controverse, et d’autre part à cause de liens indirects entre la branche française d’Eli Lilly et des membres des cabinets de l’Elysée et de Matignon comme l’explique Libération.

À quand un véritable effort sur le traitement ? Car la vaccination produira sans doute des effets lorsqu’elle sera suffisante à condition que les différentes sortes de variants ne rendent pas les vaccins inopérants. Il faudra dans tous les cas, traiter avant d’envisager d’hospitaliser. On attend toujours une prise de conscience en ce sens pour réduire le taux de mortalité dû à ce virus et ralentir la pandémie.

Pascal Gaymard

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