Nous vous livrons les nôtres en espérant comme les années précédentes, au moins vous donner la Palme d’Or…
7 films sortent du lot…
Disons le tout net, le cru en Compétition Officielle a été bon. Sur les 21 films qui concourent pour la Palme d’Or, 7 ont retenu notre attention. Pour la consécration, 2 cependant se détachent. Il s’agit de l’excellent film du Britannique, Jonathan Glazer, THE ZONE OF INTEREST, sur le contraste avec un petit paradis de jardin et de maison qui jouxte le camp de la mort d’Auschwitz avec ses fumées du crématorium, les cris des chiens et les hurlements des suppliciés… Impossible qu’il ne soit pas au palmarès. Son challenger sera CLUB ZERO de Jessica Hausner, une Autrichienne produite par Ulrich Siedl, lui-même réalisateur qui sort SPARTA. Le film a fait se vider une partie de la salle après qu’une jeune fille se fasse vomir devant ses parents puis mange à nouveau ce qu’elle vient de régurgiter. Si le vomi symbolise le wokisme et la cancel culture ambiante, ici axée sur l’écologie, le développement durable, la pseudo santé car on mange trop et autres symboles du nouveau crétinisme ambiant, alors CLUB ZERO mériterait sa Palme…
Interprétations : Alicia Vikander et Koji Yakusho ?
Ces deux films cités peuvent aisément figurer dans toutes les catégories. Pour le Grand Prix ou le Prix du Jury, nous les reprenons bien sûr, en leur ajoutant LE JEU DE LA REINE (FIREBRAND) de l’excellent Karim Aïnouz et L’ENLEVEMENT du vétéran génial, Marco Bellocchio. En deçà, il y a le Aki Kaurismaki, LES FEUILLES MORTES, Wim Wenders avec PERFECT DAYS ou en encore ANATOMIE D’UNE CHUTE de Justine Triet. Pour le meilleur réalisateur, trois noms : Karim Aïnouz, Jessica Hausner ou Jonathan Glazer. Pour le Scénario, LE JEU DE LA REINE ou L’ETE DERNIER de la sulfureuse, Catherine Breillat. La Meilleure Actrice pourrait être Sandra Hüller pour ANATOMIE D’UNE CHUTE ou THE ZONE OF INTEREST tenant le rôle principal dans les deux films ou Alicia Vikander pour sa composition exceptionnelle dans LE JEU DE LA REINE. Côté homme, un nom se détache, le Japonais Koji Yakusho dans PERFECT DAYS de Wim Wenders… face à Sean Penn, le pompier expérimenté de BLACK FLIES de Jean-Stéphane Sauvaire. Après, si l’on cherche une contribution artistique, ASTEROÏD CITY de Wes Anderson peut faire l’affaire. Quant à la Caméra d’Or, osons 2 premiers films vus à Un Certain Regard : HOPELESS du Sud-Coréen, Chang-Hoon Kim ou RIEN A PERDRE de la Française, Delphine Deloget avec Virginie Efira, l’une des reines de ce Festival…
Pascal Gaymard
