Ce département est résolument ancré à droite et ne s’est pas donné à d’improbables candidats Nouveau Front Populaire comme dans bien des régions françaises.
Eric Ciotti gagne et réalise le grand chelem à Nice
Alors que s’est-il passé dans les Alpes-Maritimes au 2èle tour de ces élections législatives ? Tout d’abord, dans la ville phare de Nice, il n’y avait plus qu’un candidat de la Majorité municipale de Christian Estrosi, à savoir Graig Monetti qui s’était maintenu dans une triangulaire face au candidat LFI, Olivier Salerno, et au sortant LR Union des Droites, Eric Ciotti. Si le candidat Ensemble/Horizons a réalisé sensiblement le même score, 22,73% (22,79% au 1er tour), son homologue LFI, lui, a progressé passant de 26,62% à 32,13%. Cela a été vécu par la gauche niçoise comme une renaissance au vu des faibles résultats qu’ils avaient fait auparavant… Dans ce contexte, Eric Ciotti est réélu pour la 4ème fois en augmentant son total de voix, passant de 41,04% à 45,14%. Il est le grand gagnant de Nice car la ville capitale ne compte plus que des députés LR Union des Droites, initié par le même Eric Ciotti constatant l’alliance des gauches extrêmes avec les Socialistes.
Bernard Chaix élu, Lionel Tivoli réélu
Car dans le même temps, au 1er tour, Christelle d’Intorni s’était faite élire dans la 5e circonscription le 30 juin dernier et son lieutenant, Bernard Chaix, vient d’être élu dans la 3ème circonscription face à la Socialiste, Laure Quignard du NFP, Philippe Pradal candidat de la Majorité présidentielle, arrivé 3ème, s’était désisté en faveur de la candidate PS… Bernard Chaix l’emporte avec 53,71% devant sa rivale PS qui fait 46,29%. Il arrive en tête à Nice avec 51,41% alors même que selon les dires de Laure Quignard, « Philippe Pradal a tout fait pour m’aider à l’emporter… Je n’ai rien à lui reprocher… ». C’est donc un grand chelem que réalise Eric Ciotti à Nice a moins de 2 ans des municipales… Quand il a pris la parole devant sa permanence du Port, il était accompagné sur la tribune par les deux autres parlementaires, mais aussi le député européen, Laurent Castillo, et le suppléant de Bernard Chaix, le conseiller général, Jean-Pierre Lafitte. Dans les autres circonscriptions, il y avait la 2ème où le sortant RN, Lionel Tivoli l’emporte largement avec 63,73% des voix devant la LFI-NFP, Leïla Tonnerre (36,27%). Il faut dire qu’au 1er tour, l’écart était considérable avec 48,08% contre 19,01%. Il complète le trio d’élus RN avec Alexandra Masson et Bryan Masson, tous deux élus au 1er tour.
Les LR « historiques » réalise le trio à l’Ouest
Rester l’Ouest du département avec trois bastions LR « historiques » qui ont tous bien résisté à la poussée RN. Le mieux élu est Eric Pauget dans la 7ème avec 58,73% devant le candidat RN, Thierry Ferrand, 41,27%. Ce score récompense son travail de terrain qu’il n’a jamais cessé ce qui lui a permis de combler les 11 points de retard du 1er tour. Dans la 8ème, Alexandra Martin, candidate Nouvelle Energie, le mouvement politique créé par David Lisnard, a réalisé une remontée énorme soit 15 points de retard. Elle devance la RN, Dorette Landerer, 52,57% contre 47,43%. Elle est élue car elle a repris la main à Cannes devançant de 11 points sa rivale RN. Enfin, dans la 9ème, Michèle Tabarot a dû batailler ferme pour sa 6ème réélection. Elle réalise 52,99% contre 47,01 pour son concurrent RN, Franck Galbert. Elle est en tête dans les grandes villes comme Le Cannet, son fief, mais aussi à Grasse (son suppléant n’est autre que le maire, Jérôme Viaud), et à Mougins. Dans tous les cas, les municipales s’annoncent serrées dans toutes les communes des Alpes-Maritimes.
Pascal Gaymard