LE FESTIVAL DE CANNES COMME SI VOUS Y ÉTIEZ… Jeudi 18 mai 2023

Harrison Ford, le dernier des Aventuriers… palmé d’or

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Par Pascal Gaymard et Marie BourdelPhotos Dominique Maurel

La vie cannoise est désormais ritualisée avec la connexion sur le site de la billetterie à 7h05 tapantes pour espérer avoir des places… 4 jours plus tard. Et la tradition se perpétue… Les séances complètes sont légion avec ce message sibyllin : « Vous pouvez accéder à la projection seulement avec votre badge dans la limite des places disponibles ». Cette gymnastique matinale et digitale va vous pourrir durablement la journée et vous mettre en retard pour la séance de 8h30 où vous êtes refoulé pour être arrivé à… 8h30 ! De là, il faut calculer si vous pouvez la rattraper, sachant que vous ne pourrez pas… Comme si les entretiens, les rendez-vous, les émissions de radio, les articles ne suffisaient à nous mettre dans un état de stress permanent… Donc, exit LE RÈGNE ANIMAL que l’on ne verra pas…

La projection suivante, toujours dans la sélection officielle, Un Certain Regard, SIMPLE COMME SYLVAIN va débuter avec plus d’une demi-heure de retard, problème technique… Là, nous prenons patience, alors que l’ouverture des portes des salles ferment pile poil à l’heure dite… Aucune tolérance, pas même 5mn alors que des spectateurs sont toujours au contrôle sous les portiques et que le film n’a pas débuté ! Au final, une émission retardée et décalée… Quant au film de Monia Chokri ((LA FEMME DE MON FRÈRE), il ne fait qu’illustrer la pensée wok du Canada, l’un des pays les plus extrémistes en la matière. Dans ce contexte d’amours croisés, le discours intellectuel de ces Bobos se résume à penser que Michel Sardou est un chanteur xénophobe, point barre ! La sanction est sans appel selon des personnages soi-disant intellectuels et qui se croient intelligents… Quelques séquences peuvent être drôles voire séduisantes dans leur approche de la sexualité, pour le reste le beau discours de la réalisatrice juste avant la projection est contredit par les a-priori de ses interprètes…

En Compétition Officielle, c’était le retour de Sean Penn dans le rôle d’un ambulancier New-Yorkais expérimenté qui doit composer avec le jeune Tye Sheridan. BLACK FLIES est un film US d’un Français, Jean-Stéphane Sauvaire à qui l’on doit l’excellent JOHNNY MAD DOG. Fan de Martin Scorsese, il joue son Black Flies à la manière d’AFTER HOURS mais la saturation des images comme de la bande son finit par tout bouffer, y compris l’émotion que le spectateur pourrait légitimement ressentir face à cet équipage qui voit toute la misère du monde. Bref, la Palme d’Or n’a pas encore trouvé de potentiel candidat…

Et la pluie qui continue… Le seul rayon de lumière est venu de la Commission du Film 06 qui a présenté les résultats des tournages dans les Alpes-Maritimes. Il en résulte une bonne santé évidente que son président, Frank Chikli a décliné quelques chiffres éloquents : 59 M€ de retombées économiques, 531 tournages, 1514 jours dont 166 en studios, 9700 embauches, 37 600 nuitées, 600 techniciens, 40 sociétés de production…

Bon, l’autre info du jour était la projection des AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE 5 avec la Palme d’Honneur attribuée à Harrison Ford pour l’ensemble de son œuvre… comme pour Michael Douglas quelques jours plus tôt. Emotion au rendez-vous et James Mangold, le réalisateur, qui fait revivre la légende…

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