Avec son dernier livre, L’Islam à la conquête de l’Occident, Jean-Frédéric Poisson, ne va pas se faire que des amis mais il en a cure, il veut alerter le monde politique pour que personne ne puisse dire : « je ne savais pas ». Son dernier livre est une analyse redoutable, implacable, définitive sur les stratégies des pays musulmans de tout bord envers l’Europe, considérée comme une Oumma, une terre d’Islam à conquérir. Rencontre juste avant sa venue à Nice, ce Jeudi 27 Juin à 18h30 au Forum Cronstadt à Nice.
Le Petit Niçois : Pourquoi ce livre aujourd’hui ?
Jean-Frédéric Poisson : Je suis tombé sur ce document de l’ISESCO, un organisme sur le modèle de l’UNESCO, créé par la Coopération Islamique qui regroupe les 57 pays musulmans du globe. Quelque que soient les différences et différends entre les pays de confession sunnite ou chiite, ils s’accordent tous à l’unanimité pour considérer l’Europe comme une terre à conquérir. Dans ce document, il est clairement dit qu’à la civilisation européenne, il faut lui substituer une société islamiste basée sur la charia. Depuis 20 ans, avec notamment le regroupement familial, ce plan se déroule sans que les politiques et les pouvoirs publics ne s’en émeuvent…
LPN : Des livres sortent maintenant… Qu’en pensez-vous ?
J.-F. P. : Oui, effectivement, il y a eu Inch Allah en octobre dernier de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, deux journalistes du Monde, qui évoque une islamisation à visage découvert notamment en Seine Saint Denis ou encore celui des grands reporters, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Qatar Papers où comment Doha finance l’Islam radicale en France et en Europe au travers de 130 projets. Les preuves sont là, le plan se déroule tel qu’il a été conçu. Quand j’ai eu le document de l’ISESCO entre les mains, je me suis dit qu’il fallait que j’en fasse un livre. Je l’ai écrit en 6 mois et il est sorti en septembre 2018. Dans ce contexte, l’immigration massive musulmane doit participer à déstabiliser la société française au travers de l’insulte suprême de « discrimination » ou « d’islamophobie ».
LPN : Est-t-il possible encore d’inverser la tendance ?
J.-F. P. : Oui, je le crois, on peut parfaitement inverser la tendance. Il faut d’abord partager le diagnostic, se doter de dirigeants qui ne soient pas naïfs, qui aient envie de régler la question. Aucun de ces éléments ne sont aujourd’hui présents. Pour ma part, je m’emploie à le faire vivre pour nos enfants. Quel monde souhaitons-nous leur laisser ? Sous quel type de culture, de régime, de lois veulent-ils vivre ? La charia est incompatible avec la République et ses lois. Commençons par faire respecter nos lois qui passent par l’interdiction du voile islamiste, du burkini, des horaires aménagés à la piscine, du refus de médecins hommes pour ausculter une femme musulmane… Toutes ces tentatives d’imposer un nouveau mode de vie sont autant d’attaques contre les lois de la République et notre façon de vivre librement.
LPN : Sommes-nous au bord d’une guerre civile ?
J.-F. P. : C’est d’autant plus réel qu’une solution pacifique semble de plus en plus difficile. Le pouvoir politique doit faire preuve d’autorité pour faire tout simplement respecter nos lois. Il existe déjà dans certains territoires « perdus de la République » une guerre larvée, une forme de violence et d’intégrisme rampant de plus en plus visible.
LPN : Quel rôle joue certains pays comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite ?
J.-F. P. : Le Qatar a investi la scène sportive en achetant des clubs de football huppés, des chaînes de télévision, des événements sportifs comme des Grands Prix de motos ou de Tennis… Ils grappillent du terrain. D’autres financent directement des mosquées avec les imams qui prêchent l’intégrisme musulman…
LPN : Doit-on parler de « grand remplacement » comme certains le disent ?
J.-F. P. : Pour l’instant, la démographie n’est pas assez massive pour que l’on arrive à c e « grand remplacement ». Mais sur le plan culturel, il est d’ores et déjà en œuvre. A force de capitulations successives en France, on en arrive à ce que certains juges islamistes officient clandestinement dans les banlieues où la charia est déjà appliquée… On parle aussi de taxe hallal, de commerces en circuit fermé réservés qu’aux musulmans… Où est l’Etat ? Que fait-il ? Allons-nous avoir le courage de dire non ? Aujourd’hui, il y a 80 000 naturalisations/an… Dans The Voice, une islamiste portant le voile des Frères musulmans a tenu des propos intolérables. A l’UNEF, des salles de prières sont aménagées lors de leurs congrès ce qui ne manque pas de saveur pour un syndicat qui à la base, se veut laïque et irréligieux…
LPN : Que pensez-vous des retours des femmes et enfants de djihadistes ?
J.-F. P. : Il y a deux cas de figure : soit ces femmes bénéficient d’une double nationalité et il faut les déchoir de la nationalité française puisqu’elles ont pris les armes contre leur pays ; soit elles sont de nationalité française et il faut les prendre en charge par le biais de nos Ambassades sur place. Dans le même temps, il faut reconnaître notre incapacité dans les opérations de déradicalisation, ça ne fonctionne pas. Il faut traiter les choses au cas par cas comme le préconise le gouvernement. Pour une fois, je suis d’accord avec eux notamment quand ils souhaitent un jugement sur place, en Irak, de ceux qui ont commis des atrocités sur ce territoire. Néanmoins, la France ne peut fabriquer des apatrides, nous sommes liés par des traités internationaux sur la question. Ni se résoudre à voir certains de ces ressortissants à être condamnés à mort.
LPN : Vous évoquez un affadissement des musulmans. Le croyez-vous vraiment ?
J.-F. P. : Le matérialisme est un puissant ennemi de la vie spirituelle, quelque soit la religion pratiquée. La société de consommation peut affadir effectivement l’intégrisme musulman.
LPN : Le dialogue avec les musulmans est-il encore possible ?
J.-F. P. : Il est possible, bien sûr. Beaucoup de musulmans aspirent à vivre normalement en France en étant respectueux de nos lois. Nous devons être plus stricts sur la consommation d’images pornographiques, d’alcools, de drogues… On ne doit pas traiter mieux les coupables que les victimes… Comment voulez-vous que d’autres nous respectent, si nous ne nous respectons pas nous-mêmes ?
Propos recueillis par Pascal Gaymard