Il faut sauver le soldat Macron !

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Dans un dernier billet d’humeur, je m’interrogeai : jusqu’où irons-nous ? Le gouvernement n’a pas entendu les revendications des Gilets Jaunes et les actions se sont radicalisées à l’image de ce qu’il s’est passé à la Réunion… La reculade réunionnaise a donné des idées aux manifestants de la Métropole. Faut-il tout casser pour être entendu ? La réponse est malheureusement oui au vu des derniers événements. Le mépris affiché par le président du « nouveau monde jupitérien », l’obstination d’un gouvernement sourd aux demandes du peuple, les accumulations de taxes et hausses diverses grevant de plus en plus le porte-monnaie des Français de la classe moyenne, les cadeaux fiscaux et autres faits aux riches amis d’Emmanuel Macron ont fini d’exaspérer la population. Et quand le peuple a dû mal à boucler ses fins de mois, quand il ne peut plus vivre comme il l’entend, quand il doit faire des choix alimentaires le 15 du mois, et bien il faut s’attendre au pire. Après deux weekends de violences à Paris, le gouvernement a lâché du lest… Tout d’abord, c’était un moratoire sur les taxes énergétiques du 1er janvier qui dans une cacophonie rare s’est transformée en mise aux oubliettes… Le 1er ministre semble aux abois…et ses jours pourraient être comptés… Face à un président muet, il doit faire le job et manifestement, il n’y a plus de gouvernail mais une navigation à vue… Le pouvoir d’achat est devenu la principale revendication des Français avec ou sans Gilets Jaunes. A l’Élysée comme à Matignon, on n’a rien vu venir. On pensait avec Mazarin (« Des Français moyens qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… c’est un réservoir inépuisable ») que les classes moyennes allaient continuer à se paupériser en silence, sans faire de vague, sans réagir, la fameuse majorité silencieuse pour qui la voiture est un moyen indispensable de travail et de survie. Radars perfectionnés, limitations de vitesse toujours plus basses, carburant toujours plus cher, le gouvernement a tapé là où ça fait mal car tout le monde dans ce pays (à part sans doute à Paris), a besoin de sa voiture pour se déplacer… Alors aujourd’hui, c’est la panique ! Le pouvoir ne sait plus comment faire pour stopper l’insurrection, comment faire revenir les Français à la raison. Les casseurs doivent être dénoncés avec force mais derrière quelques éléments incontrôlables et bien connus des services de police, il y a tous les autres, ces hommes et ces femmes qui n’ont jamais manifesté de leur vie et qui aujourd’hui sont dans la rue… A Matignon, on ne pense qu’à une chose, « il faut sauver le soldat Macron ! ». En 18 mois, ce président soi-disant jupitérien a réussi la gageure de mettre le peuple dans la rue comme en 1789… Lycéens, routiers, syndicats se posent la question s’il faut rejoindre le mouvement des Gilets Jaunes… Le blocage total du pays est pour bientôt… et la sortie de crise incertaine voire improbable tant les politiques qui nous gouvernent sont devenus inaudibles et sourds pour les Français d’en bas… et les sans dents.

Raymond Aquila