HISTOIRE – Le bel Aqueduc romain de la Bouillide

De 25 à 14 av. J.-C., la conquête des Alpes est menée à bon terme par l'empereur Auguste. Pour célébrer sa victoire sur les tribus ligures, le Sénat romain fait élever un trophée à La Turbie.

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Les Romains établissent un réseau de routes, la via Aurelia est prolongée en Gaule par la via Julia Augusta qui dessert Antipolis.

Un Amphithéâtre, un Théâtre, des Thermes, un Forum, un Arc de Triomphe…

Cette civitas (cité) d’Antipolis occupait un vaste territoire, bordé à l’Est par le fleuve Var, à l’Ouest par l’Estérel, et englobait les communes actuelles d’Antibes, Valbonne, Mougins, Vallauris et Biot. Pendant quatre siècles, les Alpes-Maritimes bénéficient de la « pax romana ». Le IIe siècle voit l’apogée d’Antipolis réputé pour sa production de garum, condiment très apprécié. La ville s’agrandit et s’embellit. L’amphithéâtre et le théâtre sont construits. Des thermes sont édifiés afin d’assurer l’hygiène des habitants, sans oublier un Forum et un Arc de Triomphe. Les rues principales sont dallées et dotées d’égouts.  Pour acheminer l’eau dont ils font une grande consommation, les Romains construisent deux aqueducs : celui de la Bouillide dont fait partie la branche dite de la Valmasque, et celui de Fontvieille (venant de Biot).

Aqueduc de la Bouillide : 16 km…

L’aqueduc de la Bouillide était appelé anciennement « Aqueduc des Clausonnes ». L’appellation d’ « aqueduc de la Bouillide » est trompeuse, la source qui l’alimentait en bordure de la route d’Antibes à Valbonne n’a pas de  rapport avec la rivière de la Bouillide, même si elle en est proche. Il faudrait l’appeler « Aqueduc d’Antipolis » une fois sa restauration terminée. Long d’environ 16 km, l’Aqueduc de la Bouillide (fin 1er siècle) prenait sa source sur la commune de Valbonne. Il était alimenté d’un côté par une branche arrivant de la rivière la Valmasque sur la commune de Mougins, et de l’autre par une branche venant de Valbonne, au lieu-dit la Bouillide.

5000m3 par jour…

Témoignage le plus prestigieux de notre passé romain, cet Aqueduc vieux de 2000 ans, était très mal connu malgré quelques études (Marguier, Cosson) jusqu’à la fin du XXe siècle. Son tracé est maintenant bien identifié grâce à deux chercheurs du CNRS qui étaient intervenus au début des années 2000, Paul Garczynski et Jean Foucras. Il présente des particularités tout à fait remarquables : captage à 128m de hauteur, 16 000m de longueur, pente très faible, débit estimé à environ 5000m3 par jour, franchissement sous un tunnel (sur 150m de long) d’une ligne de crête à 12m de profondeur (route des Lucioles), franchissement de trois rivières sur des ponts (à 1, 2 et 5 arches, cf ci-après) , longue section de canal taillée dans la roche…

La Rédaction

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