D’emblée, Nice avait plus d’envie et a semblé enfin vouloir livrer un match en entier sans perdre une mi-temps fantôme.
Gouiri et Boudaoui, hommes du match
Dans ce face à face entre deux équipes ex-européennes qui ne gagnent plus et qui ont perdu en route leurs ambitions d’être à nouveau européens, la volonté, le courage, la technique ont joué un rôle important. Et à ce jeu, Nice a été l’équipe la plus impliquée avec à sa tête, deux maestros, l’un au milieu, Boudaoui qui a ébloui la France entière pour son engagement, sa rapidité et ses dribbles, mais aussi Gouiri qui a été décisif tout au long de la rencontre. Et l’ouverture du score est le résultat de ces deux-là, Boudaoui étant fauché par Da Silva dans la surface à la 19e, le penalty étant transformé par Gouiri bien que sa balle ait heurté le goal rennais, Gomis. A la 25e, rebelote. Boudaoui centre pour Myziane qui reprend et se heurte à Gomis, Gouiri suit mais Truffert détourne en corner. Le premier tournant du match intervient à la 29e où Claude-Maurice, intenable, sert Myziane dont le tir s’écrase sur le poteau… À 2 à 0, le match aurait été plié. D’autant, qu’à la 39e Saliba fait la sienne, et offre un cadeau à Terrier qui récupère sa passe, s’avance, et déclenche une frappe de 25m sur laquelle Benitez ne peut rien faire. Et le 2ème tournant du match va intervenir à la 45e où Todibo ceinture en dehors de la surface de réparation, Doku, qui ne tombe pas, l’arbitre semblant laisser l’avantage. Au final, un dégagement en 6m qui eut le don d’excéder le banc rennais avec un avertissement à l’entraîneur, Julien Stéphan, et une grave altercation du directeur sportif, Florian Maurice à la mi-temps, dans le couloir menant aux vestiaires. Pour une fois, c’est la charnière centrale du Gym, irréprochable jusqu’à présent, qui a péché par imprécision et approximation.
Une tête de Daniliuc pour la victoire
Mais à la mi-temps, le score était toujours nul, 1 à 1. Le match était plutôt plaisant à voir avec des Niçois qui produisaient du jeu et tenaient tête aux Rennais. Ces derniers se devaient de réagir et pourtant, ce sont les Aiglons qui se créaient les meilleures occasions. A la 53e, Gouiri donne en retrait à Claude-Maurice qui tire sur Gomis. Claude-Maurice a donné le tournis à N’Zonzi et prouve sa valeur passée à Lorient. Il a été l’une des satisfactions niçoises. Et à la 58e Daniliuc qui avait failli marquer précédemment, a ajusté sa tête sur un coup franc de l’inévitable Gouiri pour donner à Nice une victoire méritée après un match enfin complet. Adrian Ursea a fait les bons choix. Et pourtant… Le 3ème et dernier tournant du match (83e) a été un tir puissant de Bourigeaud qui prenait la direction de la lucarne du goal niçois, impuissant, mais le Rennais, Guirassy, détournait cette frappe… Décidément, il était dit que rien ne réussirait aux Bretons. Ce match de la peur a tourné en faveur des Niçois qui ont semblé, bien que l’enjeu soit d’importance, étonnamment détendus et calmes durant la rencontre. Car avant le match, Nice pointait à la 16ème à 6 points du barragiste, Nantes. Le Gym remonte à la 12e place plus en rapport avec son rang et son effectif. Il faut dire que toute la direction du club était présente… La prochaine journée sera capitale car il faudra battre pour la 3ème fois Nîmes qui a réagi et qui n’est plus relégable aujourd’hui. Espérons que la blessure de Boudaoui n’était pas très grave, tant il a brillé contre Rennes, faisant oublier au passage, un certain Camavinga, courtisé par l’Europe entière…
Pascal Gaymard
