Quelle cruelle désillusion ! C’était un derby ce qui implique normalement du sang, de la gnaque, de la hargne alors que nous n’avons récolté que des larmes…
Sanchez 2 fois et Tavares : 3 à 0 pour l’OM en 45mn !
A la mi-temps, tout était plié, fini, consommé. 3 à 0 de l’OM à Nice ! Personne ne pouvait y croire. Et pourtant… Au vu du match, il n’y avait qu’une équipe sur le terrain. Les Marseillais peuvent se réjouir, ils ont trouvé un entraîneur qui sait tenir un vestiaire et qui a su mettre au pas tous les égo comme celui d’un Payet. Dès lors, tout le monde joue dans le même, les uns pour les autres, avec la volonté de gagner ensemble. Une belle équipe dotée d’une âme contrairement à l’espèce de clown monté sur ressorts de l’an passé, Sampaoli dont Longoria doit se féliciter tous les jours qu’il ait démissionné… Les Marseillais ont donné une leçon d’engagement, de jeu, de football tout simplement à des Niçois amorphes et indignes du statut de professionnel. Certes, ils avaient joué jeudi mais s’ils ne savent pas récupérer et rejouer à un niveau digne de la Ligue 1, alors ils doivent changer de métier. C’est à un naufrage collectif que l’on a assisté. Car Sanchez par deux fois et Tavares ont eu tout le temps d’ajuster leurs frappes quand ce n’est pas Schmeichel qui leur a fait des cadeaux…
La faillite collective niçoise…
Schmeichel justement a accumulé les erreurs, les indécisions, les approximations à terre comme dans les airs. Ne serait-il pas temps de mettre Bulka dans les buts, lui qui doit se demander pourquoi on a recruté un retraité sur la fin ? Quant à la défense, personne n’est exempt de rien. Lotomba et Bard n’ont jamais pesé dans leurs couloirs respectifs et n’ont pas été volontaires pour au moins bien défendre, toujours en retard tout comme Viti qui se souviendra de sa première à Nice et Dante qui manifestement se ressentait de son énorme match contre le Maccabi. Il a fait son âge contre l’OM. Certes, Todibo n’était pas là pour colmater les brèches mais quand même. Au milieu, à part Beka, le héros du match de qualification européenne qui a au moins montrer un peu d’envie, Claude-Maurice, Ilie, Rosario ont été des fantômes tout comme Brahimi et Stengs (qui devrait repartir aux Pays-Bas). Dans ce contexte pourquoi avoir fait sortir Beka pour le remplacer par Thuram ? Les deux n’auraient pas été de trop sur le terrain, étant, eux, combatifs au moins.
Seul Pépé surnage…
Dans ce marasme, seule la recrue, Pépé, a semblé au niveau de ce match bien qu’il n’ait pas eu beaucoup de bons ballons à négocier. Il a fait des appels, il a essayé à la 60’, le seul tir cadré des Niçois captée sans problème par le goal marseillais, Perez. Mais la combinaison avec Delort via Atal qui avait remplacé Bard a laissé penser que cette équipe pouvait jouer au football… Après, certains tapent sur Delort mais ce dernier semble bien esseulé et au moins, lui, se bât sur le terrain. Au moment où le menu du Gym s’avère des plus compliqués avec un déplacement à Lille qui vient de se refaire à Ajaccio (victoire 3 à 1), puis la réception de Monaco qui vient de prendre un point à Paris, il y a de quoi être inquiet. Les recrues offensives se font attendre, ni Diop et ni Laborde ne s’étant décidés à venir sur la Côte alors que l’avenir de Cavani semble se dessiner en Espagne, du côté de Valence. Nice doit se renforcer car sinon, il faut s’attendre à de cruelles désillusions dans le championnat où 4 équipes descendront l’an prochain, et en coupe européenne, où le prochain adversaire du Gym sera Cologne, un vieux souvenir… A l’aller, le 28 novembre 1973, en Quart de finale de la coupe UEFA (C3), Nice avait battu Cologne 1 à 0 avant de sombrer au retour, 4 à 0, le 12 décembre 1973…
Pascal Gaymard
