FESTIVAL DE CANNES : Clins d’œil sur le Festival…

La ville de Cannes est en ébullition à l’approche de l’ouverture du Festival de Cannes pour sa 76e édition. Les rues de la croisette se remplissent de curieux et professionnels de l’industrie, tous animés par l’excitation de découvrir les films en compétition.

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Pour les novices comme moi (l’an passé je n’avais fait que quelques notes sans y participer vraiment), l’ambiance est à la fois électrisante et intimidante alors que les derniers préparatifs se mettent en place, qu’une armée d’escabeaux est déjà alignée pour ne rien rater et que les premiers invités de prestiges commencent à arriver.

Ma Jeanne Du Barry à moi…

Il s’agit de mon premier festival, un rêve pour moi qui habituellement le regarde derrière un écran m’imaginant un jour à la place de tous ces acteurs foulant le tapis rouge pour présenter le film pour lequel ils sont à l’affiche. Aujourd’hui j’y suis ! Alors pas en tant qu’actrice, qui sait un jour peut-être, mais j’y suis ! Et c’est juste magique. J’enfile ma plus belle robe ! Jour d’ouverture oblige et attends avec impatience de pouvoir me rendre dans le Grand Théâtre Lumière pour voir « Jeanne Du Barry ». 19h, les regards sont tournés vers les célèbres marches du Palais des Festivals où va avoir lieu la première montée pour le film d’ouverture. Une personne est particulièrement attendue, et pas uniquement par moi, : Johnny Depp. Son arrivée sur le tapis rouge, au côté du casting du film « Jeanne Du Barry » de et avec Maïwenn, est très remarquée. Le film est présenté à l’issue de la cérémonie d’Ouverture. Depuis le Grand Théâtre Lumière, Chiara Mastroianni en tant que maîtresse de cérémonie ouvre le bal et invite le jury à rejoindre la scène sous un tonnerre d’applaudissements. La réalisatrice française Julia Ducournau, lauréate de la Palme d’Or en 2021 pour « Titane », l’acteur américain Paul Dano, l’écrivain afghan Atiq Rahimi, l’actrice et réalisatrice US Brie Larson, la réalisatrice marocaine Maryam Touzani, le réalisateur argentin Damián Szifrón, la scénariste et réalisatrice britanico-zambienne Rungano Nyoni et l’acteur français Denis Ménochet font partie du Jury qui devra départager les 21 films présentés en compétition officielle. Sans oublier le président du jury, le réalisateur Ruben Östlund, doublement primé de la Palme d’Or pour The Square et Sans Filtre.

Les mots de Michael Douglas…

Michael Douglas reçoit une Palme d’Or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière des mains de Uma Thurman. Son émotion et sa déclaration d’amour à la France et au Festival a ému jusqu’au cœur du délégué général, Thierry Frémaux, qui pourtant en a vu d’autres… Catherine Deneuve mise à l’honneur sur l’affiche officielle du 76e Festival rejoint sa fille, Chiara, le temps d’un discours, elle finira en prononçant les mots temps attendus : « je déclare ouvert le 76e Festival de Cannes ». Puis les lumières s’éteignent et le public présent dans la salle peut découvrir le film d’ouverture proposant un portrait chronologique de la célèbre courtisane française devenue la favorite du roi Louis XV avec une approche moderne et montre les dessous de la cour, l’oxygène qu’a apporté Du Barry au roi et l’agacement de ses courtisanes face à une comtesse libre et moderne pour son époque. Casting plus que réussi pour ce film avec un choix pourtant risqué que de prendre Johnny Depp pour incarner un roi français, mais je trouve le pari réussi, malgré qu’il soit peu loquace. Il maîtrise parfaitement la langue de Molière, et se veut très expressif dans les moments de silence le rendant très crédibles. De son côté, la réalisatrice aurait pu se tromper en jouant le rôle principal de son film et plaçant les autres rôles en décor, mais chacun trouve sa place avec finesse et justesse. Les costumes, le lieu, les décors servent parfaitement le film de par leur somptuosité nous plongeant véritablement au temps de la cour de Versailles. Une fois la projection finie, je ressors de la séance, émerveillée par cette première journée et je ne réalise toujours pas que j’ai eu le privilège de fouler le célèbre tapis rouge.

Le Retour pas totalement convainquant

Après ce premier jour cinématographiquement captivant, le 2ème jour. La montée des marches est prévue vers 21h30 pour assister à la projection du film « Le Retour » de Catherine Corsini. En attendant, je flâne sur la Croisette, admirant la ville de Cannes elle-même métamorphosée. Tout respire le glamour et le 7e Art. Les palaces de la Croisette se sont parés de leurs plus beaux atours pour recevoir les stars internationales et les acteurs de l’industrie. Les boutiques de luxe rivalisent d’élégance. L’atmosphère qui règne en cette période est unique et me captive. À mesure que les heures passent, mon enthousiasme grandit face à l’ambiance si singulière qui règne ici. Le Festival de Cannes, véritable temple du cinéma, constitue le point de rencontre des talents émergents et des légendes du grand écran. C’est l’occasion parfaite de célébrer la créativité, l’innovation et la diversité du monde cinématographique. Je suis impatiente d’en apprendre plus sur les films en compétition, d’assister aux projections et d’échanger avec les professionnels du milieu. Nous voilà 21h30. Prête à monter les marches, j’ai respecté le dress code et enfilé une nouvelle robe, hier noire en tulle noir aujourd’hui elle sera rose en satin. Seconde montée des Marches toujours aussi magique, les photographes son de partout, les stars arrivent. Après avoir gravi les 24 marches me voilà dans le Grand Théâtre Lumière pour voir la projection. L’équipe du film rentre sous les applaudissements de la salle et le film commence. Enfin… il a été long avant d’être vraiment prise par le cœur de l’histoire. Le film retrace la vie d’une famille brisée par le mensonge. On en découvre d’ailleurs le secret que très tardivement. Il s’agit de Khedidja (Aïssatou Diallo Sagna César de la meilleure actrice dans un second rôle pour le film « La Fracture »), mère de deux adolescentes qui le temps d’un été retourne en Corse pour travailler comme garde d’enfants d’un couple de riches Parisiens, plus de 15 ans après avoir quitté précipitamment l’île de Beauté. Trop fourni sur le plan scénaristique, très long au démarrage, j’ai eu du mal à être dedans pourtant sur le papier, des sujets qui questionnent sur les classes sociales, la diversité, l’orientation sexuelle… En revanche, les deux adolescentes vont s’aventurer dans de nouvelles expériences et profiter de la vie. Tout n’est pas jeter non plus comme, par exemple, Esther Gohourou et Suzy Bemba qui tiennent très bien leurs rôles de jeunes adolescentes. Ou encore un Denis Podalydès qui bien que second rôle apporte un vent de fraîcheur et de sympathie à chaque réplique.

Cannes, un émerveillement constant…

Je reste cependant émerveillée par la diversité des films présentés au Festival. Des drames intenses aux comédies légères, des documentaires engagés aux films expérimentaux, le Festival de Cannes célèbre la diversité des genres et des diverses formes d’expression cinématographique. Une véritable célébration de la créativité et de l’innovation dans le monde du cinéma. Alors que cette journée touche à sa fin, je suis impatiente de découvrir ce que les prochains jours me réservent. Projections de films, rencontres avec des professionnels de l’industrie, discussions passionnées, découvertes de nouveaux visages et talents… continueront de nourrir ma passion pour le cinéma. Le Festival de Cannes permet cette immersion totale dans l’univers fascinant du cinéma.

Marie Bourdel

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