C’est l’été, il fait chaud, vous avez le choix entre la plage et ses rayons brûlants du soleil, ou une salle obscure et sa clim avantageuse par ces temps de canicule.
NAPOLEON 1 & 2 : Chefs d’œuvre d’hier d’Abel Gance…
Optez pour la seconde solution, allez au cinéma ! Actuellement, vous avez de très beaux films à l’affiche. Tout d’abord, le Centre National de la Cinématographie (CNC) a restauré (grâce aussi à Netflix), les deux parties d’un chef d’œuvre absolu, NAPOLEON d’Abel Gance, des films qu’il a réalisé en 1927 (sortie le 7 avril). Dans ces films muets (3h50 pour le 1er, 3h27 pour le second), tout est là, la technique du noir & blanc faite d’ombres, d’expressions du visage, de regards aussi de l’Aigle impérial qu’était cet illustre personnage, ces plans d’ensemble qui n’ont rien à envier à ceux de nos jours. Et surtout, la comparaison avec le NAPOLEON de Ridley Scott est juste impossible tant Abel Gance frise la perfection. Vous sortirez émerveillé par tant de beauté et de réalisme. C’est à un voyage dans l’Histoire que Pathé, distributeur du film, vous convie. Ne boudez pas votre plaisir de passer quelques moments auprès de l’empereur !
LE COMTE DE MONTE CRISTO chef d’œuvre d’aujourd’hui…
Le deuxième film à ne pas rater n’est autre que LE COMTE DE MONTE CRISTO d’après l’œuvre mythique d’Alexandre Dumas que personne n’ignore ou n’a pas lu. Ce sont les réalisateurs, Matthieu Delaporte &Alexandre de la Patellière qui se sont collés à cette reprise de près de 3 heures d’authentique bonheur. Pierre Niney incarne à merveille cet énigmatique et sombre héros qui bénéficie de compères tous excellents comme Anaïs Demoustier dans le rôle de Mercedes, sa promise, Bastien Bouillon dans celui du traître, Fernand de Morcef, ou encore de la sublime Anamaria Vartolomei dans celui de Haydée, sa protégée. Mais nous pourrions ajouter Laurent Lafitte pour sa composition de Gérard de Villefort, Pierfrancesco Favino dans la peau de l’Abbé Faria, Patrick Mille, parfait salop qui incarne Danglars… Le cinéma français quand il atteint ces sommets n’a rien à envier à son « aîné » américain. Ne réfléchissez plus, allez au cinéma, vous ne le regretterez pas…
Pascal Gaymard