CINÉMA – 49e César : Anatomie d’une chute au sommet…

Ce vendredi 23 février, à l’Olympia, les professionnels de la profession étaient réunis pour décerner les récompenses du cinéma Français, les fameux César.

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Cela devait être une fête avec le 7ème Art en vedette, pour parler création, production, comédiens, mais c’est surtout la politique qui a été au cœur des interventions des uns et des autres.

Ce que nous n’avons pas apprécié…

Les hommages répétés aux Palestiniens de Gaza sans jamais un seul mot pour les victimes du pogrom israélien du 7 octobre.

Le Prix du Meilleur Documentaire pour LES FILLES D’OLFA qui nous a valu un catalogue de causes à défendre avec en point de mire Gaza…

La présentation lamentable de Valérie Lemercier sans relief, sans humour, sans charisme…

Le Prix du Meilleur Film étranger remis à SIMPLE COMME SYLVAIN, un film woke par excellence en lieu et place du chef d’œuvre de Christopher NOLAN présent dans la salle.

Les paroles d’Arieh Worthalter sur Gaza qui lui non plus n’a eu aucun mot pour les 1200 victimes juives assassinées par les terroristes du Hamas.

La « sagesse » d’une cérémonie trop lisse et sans surprise.

Ce que nous avons apprécié…

Les mots de Judith Godrèche si justes et qui ont dénoncé ce que tout le monde connaissait dans la profession. Les yeux dans les yeux, et les paroles qui claquent comme : « 45 prises de Jacques Doillon avec ses mains sur mes seins de 15 ans. Je n’ai rien connu d’autre que le cinéma… Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement. Un demi-mot30 ans que le silence est mon moteur… Pourquoi accepter que cet art qui nous lie soit utilisé comme couverture pour un trafic illicite de jeunes filles (NDLR : Selon l’expression énoncé par Benoît Jacquot comme confidence dans un documentaire de Gérard Miller lui-même accusé de plus de 50 viols par hypnose)… Dire tout haut ce que nous savons tous tout bas… Il faut se méfier des petites filles, elles touchent le fond de la piscine, elles se blessent mais elles rebondissent… Ca ne se passera pas comme les autres fois, pas cette fois ».

Au final, elle a eu droit à une standing ovation où certains ont dû se sentir bien gênés aux entournures.

L’autre moment d’émotion avec le témoignage de Jamel Debbouze à propos du César d’honneur décerné à Agnès Jaoui.

Les prix des révélations Féminine à Ella Rumpf (LE THEOREME DE MARGUERITE) et à Raphaël Quenard (CHIEN DE LA CASSE), mérités toutes deux.

Le discours de Christopher NOLAN recevant son César d’Honneur et qui est bien le seul à avoir parlé cinéma dans une soirée où on a pensé à bien autre chose.

Les 5 César du REGNE ANIMAL (Meilleurs Costumes, Musique, Photo, Son, Effets Visuels), un film de SF à la Française signé Thomas Cailley.

Enfin, les 6 César « importants » d’ANATOMIE D’UNE CHUTE comme Meilleur Film, Réalisatrice, soit Justine Triet, Second Rôle Masculin pour Swann Arlaud, Scénario Original, Montage, et celui de Meilleure actrice pour Sandra Huller pourtant Allemande comme elle l’a rappelé elle-même s’excusant presque d’être là…

Pascal Gaymard

DERNIÈRE MINUTE ! Berlin aussi…

Au Festival de Berlin, le réalisateur US, Ben Russell avec son coréalisateur Français, Guillaume Cailleau, ont reçu le Prix du meilleur film – Encounters pour DIRECT ACTION, un documentaire de 3h36 sur la ZAD de ND des Landes en France. On en oublierait presque de mentionner que l’Ours d’Or du meilleur film est revenu à Mati Diop pour son documentaire, DAHOMEY, sur la décolonisation.

Propos antisémites contre Israël applaudis par la salle !

Les deux réalisateurs ont accusé Israël de « génocide » sans mentionner à aucun moment que les frappes de l’Etat Hébreu avaient été lancées suite à un massacre de près de 1200 Israéliens par les terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier. Cela n’a pas manqué de faire réagir le maire de Berlin, Kai Wegner qui a accusé le Festival de véhiculer des propos antisémites scandaleux, applaudis par l’assistance… tout comme l’intervention du réalisateur du documentaire primé, Basel Adra, pour NO OTHER LAND qui a accusé Israël « de massacrer la population palestinienne et a critiqué les ventes d’armes allemandes à Israël ». Ces prises de position ont été applaudies par l’assistance dans la salle.

Des Politiques de tout bord, scandalisés en Allemagne…

Le maire, Kai Wegner a estimé que « l’antisémitisme n’a pas de place à Berlin et cela vaut aussi pour les artistes ». Un responsable des Verts, qui sont membres du gouvernement de coalition allemand, Konstantin von Notz, a lui aussi dénoncé « une honte » et « un renversement perfide » pour les personnes juives « du statut de victimes en bourreaux ». Un responsable du parti social-démocrate du chancelier allemand Olaf Scholz, Helge Lindh, a qualifié de « choquant » les applaudissements du public samedi. « J’ai honte de voir que dans mon pays des gens aujourd’hui applaudissent des accusations de génocide contre Israël ». Cela s’est passé aussi en France aux César sans susciter aucune réaction du pouvoir politique en place…

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