C’est aux Pathés Gare du Sud et Lingostière que les avant-premières ont eu lieu, le film étant accompagné par les distributeurs de la Gaumont eux-mêmes présents lors de ces projections publiques. les premières de la tournée. Le réalisateur et des deux comédiens ont répondu aux questions avec toujours le même sens de la dérision et de la comédie… humaine.
Alexandra Lamy, femme orchestre…
Au départ, le pitch est simple. Une femme voit sa vie bouleversée quand son mari a un accident, le rendant aveugle, impuissant et cash, il dit tout ce qu’il pense. Pour s’en sortir, elle décide d’écrire un livre dans le quel elle parle de tous ses amis… qui ne pensent qu’à retrouver leur nom derrière les personnages ce qui ne va pas sans créer des tensions… Alexandra Lamy est cette Béatrice, le 3ème film qu’elle fait avec Eric Lavaine après Retour chez ma Mère et Barbecue en attendant un 4ème après Chamboultout qui sera Retour chez ma Fille… « Nous nous comprenons d’un regard, on gagne du temps » affirme l’actrice qui ne cache pas « prendre énormément de plaisir à tourner avec son réalisateur ». Pour Eric Lavaine, le moment le plus pénible d’un film, c’est l’écriture. Le scénario est cosigné avec son frère. « Nous avons beaucoup travailler par skype. On essayait de s’étonner mutuellement. Je n’aime pas écrire seul. Le tournage vient comme une récompense mais au départ, il est nécessaire d’avoir une bonne histoire ». Le tournage de 8 semaines sur la côte basque en juin/juillet 2018 a été un vrai moment de bonheur. « quand il a plu, le scénario le prévoyait… Le temps a collé à notre histoire ». Pour Alexandra Lamy, « le tournage De Toutes nos Forces m’a sensibilisé à l’handicap. Je savais que je pouvais jouer cette femme. Il faut juste bien regarder, trouver les bons gestes »… Elle a aimé ce rôle de femme qui porte sa famille à bout de bras mais qui trouve du réconfort auprès de son amant, Bernard… Actuellement, elle écrit un scénario pour elle, sa sœur et sa fille soit trois âges : 20 ans, 30 ans et 40 ans… « L’histoire doit être parfaite pour passer à la réalisation».
Chamboultout, « c’est la vie ! »
Quand on questionne José Garcia sur le sujet de son impuissance dans le film, il réplique : « C’est ce qu’on dit… Mais j’ai une canne ! »… Pour jouer ce personnage tout cash, il avoue : « Le plus dur était de ne pas voir… J’arrivais sur le plateau avec avec ma canne, je me heurtais dans tout. Après les techniciens ont fait plus attention. J’ai travaillé avec Dominique Dumont qui est le codirecteur du théâtre des Bouffes Parisiennes qui est devenu aveugle puis à l’école des chiens d’aveugles de Paris »… Alexandra Lamy confirme : « José était très concentré sur son personnage ». Il ajoute : « C’est un monde d’une sensualité démente, on développe d’autres sens, comme l’odorat me concernant. Lui ne sait pas qu’il a eu un accident… ». José Garcia ne voulait pas rencontrer le vrai protagoniste : « Cela m’aurait perturber plus qu’autre chose ». Il y a de très belles scènes drôles et émouvantes dans Chamboultout : celle du saut à l’élastique, celle des mots de la belle -mère lors du repas final, celle de la confession de Béatrice à ses amis… « Il y a une jalousie du malheur car je suis devenu le centre d’attention » assure Alexandra Lamy. Eric Lavaine a fait peu de lectures. « C’est toujours tout pourri ce genre d’exercice. Nous avons fait une lecture collective et Ludivine de Chastenet était si mauvaise à cause du trac, que je ne l’aurais pas choisi après un tel essai. Et dans le film, elle est formidable ! Je préfère travailler en tête à tête comme je l’ai fait avec Medi Sadoun ». Alexandra Lamy comme José Garcia ont des attaches sur la Côte d’Azur. La première y est née : « J’adore Nice, faire mon footing sur la Promenade des Anglais ». Le second a découvert le Cap d’Antibes avec ses parents qui étaient gens de maison puis avec Canal+ lors du Festival de Cannes… Et s’il fallait un argument pour aller voir Chamboultout, la réponse fuse : « Ce film, c’est la vie ! Avec ses drames, ses joies, ses jalousies mesquines, la famille, les amis… ».
Pascal Gaymard
Leurs engagements associatifs…
Nos deux comédiens sont marraine et parrain de plusieurs associations qui comptent pour eux. Pour Alexandra Lamy, l’engagement est triple : « Je suis marraine d’une petite association qui vient en aide aux parents d’enfants atteints de maladie orpheline. Ces mères qui vivent des choses très dures n’ont plus de filtres, elles sont très franches et n’hésitent pas à bousculer leurs enfants ». Ces expériences l’ont aidé pour Chamboultout tout comme son tournage à De Toutes nos Forces où Fabien, véritable handicapé dans le film, n’hésitait pas à se moquer de lui… Depuis 8 ans, Alexandra Lamy est aussi marraine pour l’Institut Pasteur ainsi que d’une association internationale œuvrant pour la parité Homme/Femme et pour que les jeunes filles aillent toutes à l’école.
Pour José Garcia, il a participé à L’Oiseau Mouche, une compagnie de Roubaix qui œuvre pour les enfants handicapés. « Dès que l’on commence à rire avec eux, la relation devient formidable ! ». Et puis, il est très investi dans Rêve de Gosse, « c’est une association que j’adore car j’apprends aux enfants à n’avoir plus peur du handicap, je serai parrain à vie de cette association. La dernière fois, j’ai piloté un petit avion pour leur faire faire un baptême de l’air, un enfant atteint de la maladie de Charcot en a pleuré… ».