1er film réussi pour Franck Dubosc

En passant derrière la caméra pour la première fois Franck Dubosc a pris un risque…qui s’est avéré payant. Avec Tout le monde debout, il vient sans doute de réaliser la comédie romantique de l’année.

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Pour certains il est le dragueur mytho de ses one man show. Pour d’autres il est, Patrick Chirac, le héros de la trilogie Camping. A présent il va aussi falloir compter avec Franck Dubosc le réalisateur. L’un des acteurs préférés des français a franchi le cap en réalisant son premier long métrage Tout le monde debout. « Cela fait des années que les producteurs me demandent si je n’ai pas envie de réaliser. C’est quelque chose qui tournait dans mon esprit. Mais ce n’était pas mon métier. Je me suis donc promis que je le ferais seulement s’il y avait une histoire que j’avais vraiment envie de raconter. Et quand cette histoire est arrivée dans ma tête, d’un seul coup, je me suis dit : c’est celle-là » explique Franck Dubosc de passage à Nice pour présenter son film. L’histoire, c’est celle de Jocelyn un célibataire endurci, près a tout pour draguer les jolies jeunes filles même à faire croire qu’il est handicapé. Un mensonge qui va devoir assumer jusqu’au bout, même devant Florence,elle-même paraplégique…

Tout en justesse

Mais pour Franck Dubosc, plus qu’un film sur le handicap, « je dirais qu’il s’agit d’un film sur le mensonge et il se trouve que l’un des personnages est handicapé…et ce n’est peut-être pas celui que l’on croit. » Le film traite du sujet sans tomber dans les habituels écueils. Et cela grâce en partie au jeu d’Alexandra Lamy qui interprète Florence. « Nous ne sommes pas dans le pathos. Le personnage de Florence n’est pas une victime. Son accident a eu lieu il y a des années, elle a eu le temps de pleurer. Elle a fait son deuil. Maintenant elle avance. Elle a envie d’être solaire et lumineuse parce qu’elle sait que c’est avec ça qu’elle peut séduite » analyse l’actrice. Une interprétation tout en justesse qui contribue grandement à crédibiliser cette histoire au premier abord loufoque. L’autre point fort du film est sa maitrise technique. Réalisateur, scénariste, dialoguiste et acteur, on aurait pu croire Franck Dubosc pas assez solide pour porter toutes ces casquettes. C’est tout le contraire. Maitrisant le sujet sur le bout des doigts, il sait exactement où il veut emmener son film et le fait sans jamais devenir lourdaud. « Que cela soit sur une personne handicapée ou non, l’humour s’il est méchant ne peut pas fonctionner ». Et c’est là l’une des forces de ce film : arriver à faire rire avec le handicap sans se moquer du handicap. Gageons que Tout le monde debout devrait être l’un des réussites françaises de l’année. Une réussite méritée.

Andy Calascione