En premier, citons la venue de Julien Clerc pour un hommage aux grands noms de la chanson française. Entouré de quelques musiciens, il présentera son dernier album LES JOURS HEUREUX. Le Suisse Martin Zimmermann, lui, nous embarque dans son univers artistique entre le quotidien, l’absurde et la magie, entre le vrai et l’improbable quelque part entre le cirque, le théâtre sans paroles, aux confins de la danse. Nom de code : DANSE MACABRE. Et entre les deux : Une histoire d’amour ! Une ode à la vie qui a valu à Alexis Michalik, Molière 2020 pour la mise en scène et le coup de cœur du public. Les personnages, qui traversent des situations très dures, la perte, le deuil, l’abandon, vont de l’avant toujours et apportent de la lumière.
De l’humour pour conjurer la mort
Ce clown, chorégraphe, magicien, comédien, scénographe… se penche sur nos vies, sur notre rapport à la Terre, sur notre réflexion à la mort, nos capacités d’avoir des idées… Cette Danse Macabre est un spectacle engagé et drôle malgré la connotation lugubre, sinistre ou sombre du terme « macabre » : « je suis clown, et ce que je fais c’est drôle, lance le metteur en scène, j’observe la société et je transforme tout en comique, pour moi l’humour est très important ! ». Juste avant la crise sanitaire, l’artiste polyvalent suisse a souhaité donner sa vision du sort écologique de la terre. L’idée était de placer et coincer trois personnages dans une déchetterie. « C’est une métaphore, on est tous déjà dans une sorte de déchetterie. On fait comme si de rien n’était, on met nos poubelles dans des pays pauvres », explique Martin Zimmermann. Pendant le covid et les confinements, le Circassien s’est penché sur la question des réactions des gens dans le temps lors des épidémies. Comment ils réagissaient à la souffrance, comment ils la géraient, ce qu’ils développaient pour dépasser l’horreur ? « Tout simplement ils dansaient tous ensemble », révèle-t-il. Mais revenons à nos trois personnages tragi-comiques et fragiles. Ils représentent une famille qui vit dans une gigantesque poubelle, une décharge abandonnée, où s’entasse tout ce qui ne peut plus être utilisé ni éliminé. Des déchets jusqu’au cou, ils sont, eux-mêmes, les déchets de la société, de l’humanité ! Une autre figure plane au-dessus de cette petite communauté fragile : la mort invisible et omniprésente. Martin Zimmermann incarne ce personnage squelettique, un maître de cérémonie qui guide les autres. Ceux-là n’ont pas le choix, coincés, ou confinés (!?) dans cette situation, ils doivent se montrer mobiles et inventifs, communiquer et même rire pour survivre. « Aujourd’hui, il faut avoir des idées, si on n’en a pas, on est morte », explique l’artiste. L’histoire est tout sauf triste, « les gens rient beaucoup, ce n’est pas un spectacle déprimant », assure Martin Zimmermann. Allez vérifier les 7 et 8 février !
Une histoire d’amour, la vie plus forte que tout
Une belle histoire, un Molière de la mise en scène d’un spectacle de théâtre privé en 2020, une adaptation pour le cinéma, des émotions en profusion… une ode à la vie à voir absolument le 10 ou le 11 février. Suite à une rupture douloureuse, Alexis Michalik écrit en quelques semaines l’histoire de ces deux femmes qui tombent amoureuses. Katia et Justine vivent un amour de conte de fées. Justine veut un enfant. Katia, trop souvent blessée par la vie, finit par accepter qu’elles tentent toutes les deux une insémination artificielle. Katia tombe enceinte, mais quelques jours avant la naissance de leur enfant, Justine disparaît… Douze ans plus tard, Katia va mourir. Elle va devoir trouver un tuteur pour sa fille, Jeanne. Sa seule option : son frère, William, écrivain cynique, qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans. Le tourbillon des émotions peut commencer. Et qui par une insémination artificielle finissent par avoir un enfant. Quelques jours avant que l’une des deux n’accouche, la deuxième disparaît. Douze ans plus tard, la maman de l’enfant va mourir et doit trouver un tuteur pour sa fille, Jeanne. Sa seule option : son frère, écrivain cynique, qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans. C’est là que commence le tourbillon des émotions. « On s’en sort grâce à l’écriture d’Alexis, nous confie la comédienne Marica Soyer. Il a toujours un mot pour sortir du drame et faire rire le spectateur. Il y a toujours une petite vanne qui allège le propos ». Même si l’histoire est compliquée, cela reste une belle histoire d’amour qu’ont vécu ces deux femmes, une belle histoire où cet oncle revient à la vie grâce à sa petite nièce. « Il y a beaucoup de lumière dans cette pièce, c’est une ode à la vie, lance la comédienne. Quand on sort du spectacle, on a envie de dire qu’on est heureux, de continuer de s’aimer, de profiter de la vie »… Alors, profitez-en !
Les jours heureux de Julien Clerc
Comment résister à l’invitation de l’indémodable Julien Clerc qui revient en musique et sur scène avec « Les Jours Heureux », un nouveau projet dans lequel il reprend des chansons d’artistes qui l’ont inspiré et qui figurent sur l’album sorti en novembre 2021. En sortant deux albums : « Terrien » et « Les jours heureux », Julien Clerc a marqué l’année 2021. Après l’album normal, sorti en février, il sort, en novembre, le deuxième venu directement de l’idée de la scène. Lors de la tournée précédente, le chanteur a souhaité rendre hommage aux grandes voix de la chanson française en interprétant quelques chansons de la génération dorée qui a précédé la sienne. Rendre hommage à ceux qui l’ont fait rêver, qui lui ont donné envie de chanter : « C’étaient forcément des moments heureux, en tout cas pour moi », explique-t-il dans une interview. Retour sur cette « belle » époque avec quatorze chansons. Il nous transporte donc de Boum ! de Charles Trenet à For me formidable d’Aznavour en passant par Dis, quand reviendras-tu ? de Barbara, À bicyclette d’Yves Montand ou encore La valse à mille temps de Brel… Sans oublier les chansons d’Édith Piaf, de Gilbert Bécaud, de Pierre Bachelet et d’Arno ! Le rendez-vous est donné à Anthéa les 7 et 8 mars ! Et ça tombe bien, ce sera la journée de la Femme !
Sanya Maignal