TaLuKoi ?! Derrière la colline

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Derrière la colline de Mikaël Mignet Ulric – Editions Tartamudo

En préambule

L’énigmeKiNaRienAvoirAveKLeBouKin-MaisKiPeuLeFaitGagnerVoirePlus !

Quelle est la différence entre un Mont et une montagne :

  1. La montagne est un regroupement de monts
  2. Le mont est une élévation bien particulière d’une chaîne de montagnes
  3. J’ai rien compris

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    Mais ce n’est pas tout !

    Le bar du Roof Top de l’Aston Nice offrira au gagnant, accompagné de la personne de son choix, 2 cocktails maisons !

    MêZoFait…

    OnEnDiKoi-DuTitre ?!

    Yves Rosati : Enfant, je me souviens avoir voulu grimper sur cette montagne, pour voir ce qui s’y cachait derrière ; Adulte, cette montagne qui m’impressionnait tant, n’était qu’une colline Quand je serai vieux, que restera-t-il de ce souvenir ? Juste la nécessité impérieuse d’aller voir derrière la colline, là où se cachent mes derniers souvenirs, avant de tomber dans l’oubli.

    Mikaël Mignet Ulrich : D’abord, parce qu’il y a quelque chose de fantomatique dans ce titre… un côté mystérieux, presque brumeux… L’idée est de positionner le lecteur au même niveau que Pierre, le personnage principal, dès le titre. Le titre est le point de départ du récit. Cela permet aussi de mettre en avant la colline. Plus que comme un simple lieu, nous la traitons comme un personnage à part entière. C’est aussi un clin d’œil familial. Dans ma jeunesse, mes grands-parents évoquaient souvent le fait de se faire ratiboiser la colline… à savoir se faire couper les cheveux. Ici, l’analogie entre la colline et la tête, lieu de mémoire, était évidente… Tout comme l’est celle avec le Golgotha aussi appelé Lieu du Crâne.

    OnEnDiKoiDeCetteHistoire ?!

    MMU : A l’origine, c’est un énervement d’ado face à d’autres ados radotant sur leur passé (nécessairement) proche… Je trouvais ça particulièrement énervant tant cela les immobilisait dans leur présent. Je ne pouvais m’empêcher d’associer les conséquences de ce passéisme à une forme d’amnésie. Puis le temps a passé. Je suis allé à de nombreuses reprises dans des EHPAD, parfois dans des unités protégées où j’ai pu y constater quelque chose de similaire… La frontière était mince entre les personnes atteintes d’amnésie et celles qui transformaient leur passé en image d’Épinal. C’est ce rapport à la mémoire, et ce qu’elle génère dans nos relations aux autres, qui m’a intéressé. D’autant que, plus largement, cela touche à notre rapport à nos origines et à nos racines. Je trouvais aussi intéressant de suivre un personnage pas aussi sympathique qu’il en a l’air, tout en laissant une marge d’interprétation et de réappropriation importante au lecteur.

    YR : C’est l’histoire d’un Homme parti sur la piste d’un souvenir qui le hante. Un vieux, isolé, délaissé dans un Ehpad. Une famille tiraillée entre amour et culpabilité. Un personnel soignant, qui oublie, parfois, que ces Vieux sont des êtres humains dotés de sentiments. C’est une histoire qui nous rappelle que vieillesse et solitude ne doivent pas être une fatalité… Et une question que je me pose : Vieillir, est-ce abandonner tous ses souvenirs à l’oubli ou ne vouloir cultiver que les plus beaux ?

    OnEnDiKoiDeCesPersonnage ?!

    MMU : Difficile d’évoquer les personnages indépendamment de l’histoire tant ils sont l’histoire et représentent une facette de chacun des points évoqués plus haut. Pierre est l’amnésique. Flavie la nostalgique au bord de la mélancolie. Au milieu se situe Sophie, souvent perçue comme la « méchante » alors que, in fine, elle essaie de vivre et de ne pas subir l’état de ses parents et son passé. Elle essaie notamment de protéger son fils de ce passé violent… mais en essayant de fuir ça, elle en répète le comportement… Il y a un côté contamination générationnelle dans ces relations qui pourraient impacter son fils, Yann. Quant au conducteur, il représente l’autre, l’étranger, qui est là mais avec qui la communication ne peut pas se faire. Pourtant bienveillant et bien intentionné, il ne peut vivre qu’en marge de l’histoire puisque rejeté par la mémoire et les a priori de tous les autres personnages. Si tout cela peut sembler théorique, le propre de la dramaturgie est d’essayer d’associer le cœur à la tête. Il a fallu « trouver » tous ces personnages, les rendre vivants, palpables. Ce ne fut pas toujours facile, que ce soit au moment de l’écriture, comme des recherches graphiques.

    YR : Et s’il existait un autre personnage : Les souvenirs : Ceux de Pierre qui s’étiolent, ceux de ses enfants qui se souviennent et qui souffrent, ceux du chauffeur qui voudra peut-être oublier. Et puis, il y a ceux du petit fils face à cette montagne, qui, devenu adulte ne sera qu’une colline derrière laquelle se blottissent les histoires d’avant. Reste ensuite le petit fils, héritier de la famille, désormais porteur des souvenirs d’un Papi qu’il admirait, d’un Papa qu’il aime, et d’une vie à construire.

    EnKonKluZion 

    Tu oublieras
    Les sourires, les regards
    Qui parlaient d’éternité
    Tous ces mots que l’on jure
    De ne jamais oublier
    Tu oublieras, tu m’oublieras

    Larusso, Chanteuse&Philosophe

    Sincèrement,

    Yves.

    rosatiyves@yahoo.fr

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