C’est le meilleur résultat collectif de l’équipe de France depuis les mondiaux de Val Gardena en 1970. À l’époque, les Bleus emmenés par Jean-Noël Augert, Patrick Russel, Florence Steurer ou encore Françoise Macchi avaient ramené neuf breloques, dont trois titres. Cette relativement belle performance à Cortina d’Ampezzo est aussi le fruit de performances auxquelles on ne s’attendait pas forcément…
Les grands espoirs reposaient principalement sur Alexis Pinturault, Clément Noel et sur Tessa Worley. Certes, deux d’entre eux repartent avec des médailles mais pas forcément grâce aux épreuves sur lesquelles ils étaient les plus attendus. Pour cause, Pinturault ouvre le compteur au terme d’un Super G fou, où les trois premiers concurrents sortent sur la même porte. En finissant troisième, il réalise son premier podium sur la discipline depuis 2014. Une belle surprise de début de mondiaux. Sur les épreuves de vitesse, on notera également les 7èmes places de Nils Allegre en descente et du Niçois Matthieu Baillet lors du Super G (sa meilleure course sur la discipline). Pour ce qui est de la deuxième position d’Alexis Pinturault lors du Combiné alpin, elle laisse un certain gout amer. Le skieur de Courchevel rate la première marche au profit de Marco Schwarz pour 4 malheureux centièmes. On sait également à quel point il domine cette discipline en temps normal…
Une nouvelle épreuve qui sourit aux Français
Pour une première apparition sur des mondiaux de ski alpin, le format des épreuves parallèles a beaucoup fait parler. Une piste plus rapide qu’une autre, une avance de seulement 50 centièmes possible après la première manche et donc un désavantage en fonction de l’endroit où l’on s’élance en premier… Pas de problème pour les tricolores, ou du moins pour Mathieu Faivre, qui devient le premier champion du monde de la discipline ! Splendide. De son côté Tessa Worley décroche une belle médaille de bronze sur l’épreuve. La skieuse du Grand-Bornand gardera malgré tout en tête les quelques millièmes qui la sépare de l’Italienne Marta Bassino. Ces derniers lui auraient permis d’accéder en finale et de disputer le titre.
Une fin de quinzaine en demi-teinte
Peut-être bien que les Français étaient encore plus attendus en fin de championnat. Bien isolée sur le devant de la scène du ski alpin français féminin, Tessa Worley ne réitèrera pas sa prestation de l’épreuve parallèle sur celle du Géant. Malgré sa décevante 7ème position (à 1. 64 de la première place), on pardonnera tout de même la double championne du monde de la discipline. Côté masculin il y avait un grand favori. Il était français. Celui-ci écrase la concurrence en première manche. Il referme donc le portillon en deuxième, mais très vite, il rate une porte. Heureusement, devant, il y avait déjà un Français. Mathieu Faivre, encore une fois. Définitivement, la plus grande surprise de ces championnats. Le skieur d’Isola 2000 n’avait plus gagné sur l’épreuve depuis 2016. Une belle revanche après un début de saison compliqué où il n’avait accroché qu’un seul top 10. Le grand regret reste bien évidemment de n’avoir pas vu Alexis Pinturault finir sa course. Les deux Français auraient très probablement fait Un et Deux…
En clôture de championnat, on espérait aussi voir une médaille sur le slalom messieurs. Si Clément Noel représentait la plus grosse chance, on pouvait également imaginer un Alexis Pinturault ultra revanchard. Finalement, le premier sort de la piste lors de sa seconde manche et le second se place 7ème. Des points en plus pour le gros globe du général qui lui semble destiné en fin de saison.
Gaetan Tringham
