Quand le Nouveau monde s’écrit en Jaune…

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Dans Il était une fois la Révolution, le grand metteur en scène Italien, Sergio Leone, l’avait déjà démontré. Il suffit d’une poignée de personnes de bonne volonté pour changer le cours de l’Histoire. Ce film relatait celle de paysans révoltés dans un Mexique à la main des grands propriétaires terriens ivres de morgue et de mépris. Ce Mexique qui vient de voter pour un président qui a vendu l’avion présidentiel, qui refuse d’habiter le palais qu’il a ouvert au peuple, qui a réduit le train de vie et le salaire de ses ministres…, tout ce que notre actuel locataire de l’Élysée se refuse bien de faire…
Ces derniers temps, la France avait perdu, selon Eric Zemmour, le goût d’être au centre de l’attention du monde. Comme il l’a dit dans le dernier entretien qu’il a donné au Petit Niçois, nous étions en dehors de tous les « ismes »… Et bien, avec les Gilets Jaunes, la France vient de se rappeler au monde. Cette majorité silencieuse qui n’a jamais autant été brocardée, insultée, ridiculisée par un pouvoir en place, locataires de Bercy, de Matignon ou de l’Élysée, cette France-là est descendue dans la rue, elle a occupé par tous les temps les ronds points, elle s’est réveillée. Ce qui a surpris les puissants et les gouvernants, c’est la spontanéité, la rapidité et l’absence de politisation. On entend bien : « Nous n’avions pas prévu ça… ». Et oui, ces puissants avaient pris l’habitude de considérer les Français d’en-bas comme des vaches à lait, des beaufs, bref des demeurés. Pour eux, le terme de « populisme » était une insulte que l’on pouvait mettre en étendard pour stigmatiser tous les autres, les pays européens ayant choisi une autre voie, ceux qui refusent le monde « idéal » fait de chiffres, érigé par quelques commissaires à Bruxelles…
Ils en ont oublié que « populisme » vient de « peuple » et qu’à trop vouloir le taxer, qu’à trop vouloir lui faire croire que la voiture était un facteur de mort écologique, les mêmes qui hier encore nous expliquait la nécessité d’acheter des véhicules au diesel car moins polluants, ceux encore qui baissent les limitations de vitesse, qui augmentent les critères des contrôles techniques, et toutes les autres taxes prévues au 1er janvier 2019 : péages d’autoroute, gaz et électricité, frais bancaires…, donc, qu’à trop vouloir présurer la classe moyenne comme les plus pauvres, et bien qu’un jour le peuple serait dans la rue. C’est nouveau pour eux car chez ces gens-là, on n’aime pas, on compte… La dette, les 3 % de déficit tolérés par Bruxelles, les arbitrages financiers, voilà bien leur quotidien qui excluait dans ces cercles de pouvoir, l’élément premier : vous, moi, le peuple. Cette majorité silencieuse qu’on entendait jamais, qui ne votait même plus (ce qui est bien pratique pour les puissants), qui en était devenue fataliste et pessimiste sur son avenir… Un président récemment élu a réussi à faire croire qu’il incarnait le « Nouveau monde »… Ce Nouveau monde, il vient de naître le samedi 17 novembre 2018 autour d’un rond point, ce Nouveau monde s’écrit en Jaune… Il y aura bien un avant et un après Gilets Jaunes et plus personne en France comme ailleurs ne pourra désormais mépriser impunément le Peuple.
Bonnes fêtes à tous.

Raymond Aquila