La vague Bleue Marine de dimanche dernier s’apparente plus à un raz de marée et prouve l’exaspération des Français face au pouvoir en place.
Mélenchon mène la danse au « Nouveau Front Populaire »…
Dans ce cadre, la France vit une époque historique et une recomposition du paysage politique. Tout d’abord, à gauche. Sous la houlette de LFI de Jean-Luc Mélenchon qui se dit prêt à être 1er ministre, la NUPES se reconstitue sous le terme novateur de « Front Populaire de Gauche »… On y retrouve pêle-mêle en plus de LFI, le PS de Raphaël Glucksmann, EELV de Marine Tondelier, le PCF de Fabien Roussel… et le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) dont leur chef de file, Philippe Poutou, avait déclaré après le massacre de 1200 Israéliens le 7 octobre 2023 par les terroristes Palestiniens du HAMAS, qu’il apportait « soutien plein et entier à la lutte des Palestiniens pour leur émancipation, y compris par la lutte armée… la lutte nécessaire contre la colonisation menée par un État belliqueux et guerrier, celui d’Israël ». Cet attelage hétéroclite a décidé de faire charrette commune lors des prochaines élections législatives décidées par le président de la République, Emmanuel Macron. Ce dernier s’est mué en chef de parti politique, stigmatisant les extrêmes et a appelé à « un sursaut républicain »…
La fronde contre Eric Ciotti…
En face, c’est aussi les grandes manœuvres. Depuis l’annonce par le président des LR, Eric Ciotti, de son ralliement au RN pour présenter des candidatures communes aux mêmes élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, c’est l’hallali… C’est le concours de celui qui aura les mots plus durs contre leur ex-chef de parti… Pas un jour ne passe sans un rebondissement. Fermeture du siège du parti, réouverture par une poignée d’élus LR, exfiltration d’Éric Ciotti qui se réserve le droit d’actions judiciaires et pénales car rien ne justifie dans les statuts son éviction. Le président des Jeunes LR, Guilhem Carayon, l’a rejoint et le soutient dans sa tentative d’union des droites. Car là aussi ça bouge. Marion Maréchal a constaté que les têtes RN, Jordan Bardella comme Marine Le Pen, ne voulaient pas d’alliance avec Reconquête ! à cause d’Éric Zemmour. Dès lors, elle a quitté le chroniqueur de CNews pour reprendre sa liberté et participer aux prochaines échéances.
« Trahison » ?
Jamais, le mot de « trahison » n’a été aussi souvent employé… Et ce bal des maudits peut parfois se révéler « ridicule » ou « amusant » pour peu que l’on est quelques souvenirs. Prenons par exemple le cas de François Fillon… Combien des ténors LR actuels l’ont soutenu lors des élections présidentielles de 2017 qui ont amené un certain Emmanuel Macron au pouvoir ? Il aura manqué 465 696 soit 1,2%… pour être au second tour face à Macron… L’union des droites fait manifestement beaucoup plus réagir que celle des gauches… La violence des propos tranche avec la sérénité avec laquelle les médias traitent le « Nouveau Front Populaire »… dans tous les sondages ou projections, il semble que l’on se dirige vers un affrontement traditionnel Droite /Gauche des lequel, le camp de la Majorité présidentielle, emmené par le 1er ministre, Gabriel Attal, et celui des LR restants des caciques du pouvoir, disparaitraient… Nul doute que les résultats du 30 juin au soir seront scrutés avec une attention toute particulière…
Pascal Gaymard
