LITTERATURE – Frédéric Lenoir : JUNG, un voyage vers soi…

Il est bien rare d’avoir entre les mains un livre d’une telle intelligence et d’une telle justesse d’analyse.

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Après Baruch de Spinoza, le philosophe écrivain, Frédéric Lenoir, analyse l’œuvre d’un autre auteur qui l’a particulièrement « marqué », Carl Gustav JUNG (1875-1961).

Inconscient collectif, Synchronicité, Individuation…

Le médecin suisse, pionnier de la psychanalyse, est assurément « l’un des plus grands penseurs du XXème siècle » comme il est dit sur la jaquette du livre. Ex-élève d’un certain Freud, il a su le dépasser et révolutionner la psychanalyse en proposant des concepts qui font désormais autorité comme « l’inconscient collectif », « la Synchronicité » ou encore « le processus d’individuation »… Pour lui, il faut toujours chercher l’idée sous le symbole et il s’aide volontiers de tous les penseurs gnostiques pour y parvenir, au premier rang desquels, Platon. Mais loin d’opposer les uns contre les autres, il a su en faire la symbiose en convoquant également Nietzsche dans son panthéon, riche en diversité. L’inné chez lui est bien ancré, « notre cerveau a gardé les traces de l’histoire de millions de générations d’êtres humains qui nous ont précédés ».

Expériences, Visions, Connaissances…

Parce que pour lui, nous ne sommes pas des grains de poussière qui retourneront au néant. Ses analyses (ses certitudes ?), il les tire de ses expériences, seule source de connaissance. Il a su nous faire voyager vers le Soi, en utilisant notre inconscient autant que notre conscient. Je ne résiste pas à certaines  citations : « Les plus belles vérités du monde ne servent à rien tant que leur teneur n’est pas devenue pour chacun, une expérience intérieure ». Son expérience de mort imminente lui a servi à bâtir tout son raisonnement. Et ses visions qu’il a amplement décrites, appellent encore à la réflexion de nos jours… et à l’étude. « Le Moi (Ego) n’est que le sujet de notre conscience, le Soi est le sujet de la totalité, y compris de l’inconscient »… À vous de lire et de vous faire votre point de vue. Si Spinoza a été un ascète et un sage, Jung, lui, a dévoré la vie à pleines dents, ne s’interdisant rien des plaisirs ici-bas tout en étant aussi sage, si  ce n’est plus…

Pascal Gaymard

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