Le Japon, également connu sous la célèbre appellation « Empire du soleil », est un pays qui renferme d’innombrables histoires et mythes. Étymologiquement, le nom du Japon signifie « Pays du soleil levant », c’est-à-dire le pays d’origine, l’endroit où le soleil est né.
Le Japon et la mythologie
Après la mythologie grecque et la mythologie romaine, la mythologie japonaise est celle qui intéresse davantage les mythologues, les chercheurs qui se spécialisent soit dans les histoires spécifiques soit dans les légendes qui caractérisent les traditions, les cultures et les civilisations d’un pays. Les déités tiennent une place importante dans la population nippone. La mythologie japonaise ou les mythes japonais sont étroitement liés aux principales religions du pays de soleil levant. Elles sont tirées du shintoïste, la première religion traditionnelle du Japon qui embarque les divinités créatrices du monde et originaires de la vie.
Le Japon est aussi un pays qui se démarque avec la pratique chamanique. En effet, la culture nippone est principalement fondée sur la méditation entre les humains et les esprits. Depuis longtemps, le pays du soleil levant est fondé par les traditions animistes et chamaniques, la croyance en des esprits, des êtres dotés de pouvoir surnaturel, des objets magiques ou encore des génies protecteurs. La principale religion pratiquée dans le pays étant le shintoïsme, elle est issue d’une longue série de croyances qui caractérise l’ensemble de la mythologie japonaise. Par ailleurs, le bouddhisme, une religion au contour philosophique venue de la Chine et de la Corée, est aussi très caractéristique dans la religion japonaise, bien qu’il ne fût importé dans le pays qu’à partir du Vᵉ siècle. Notons que le Japon fait partie des pays qui instaurent encore la monarchie constitutionnelle.
D’après leur mythe, les îles japonaises ont été formées de manière divine. Auparavant, il n’y avait pas encore de monde, il y avait seulement le chaos, le vide et le néant, avec des formes incertaines et imprécises. La terre flottait sur un vide et le ciel se détachait peu à peu. De nombreuses divinités se sont succédé pour régner sur le ciel et la terre, jusqu’au jour où Izanagi et Izanami, deux divinités élues par les dieux primitifs, ont été choisis afin de créer la terre. Leur mission consistait à compléter et de solidifier la terre qui semblait être à la dérive. Pour cela, leur destin était scellé. De leur union ont été issues les grandes îles de l’archipel qui forment le Japon, comme l’Axazi, l’Ivo ou le Shikoku, créés vers 660 ans avant J.C.
Des légendes passionnantes et des histoires incroyables
La mythologie japonaise renferme plus de 8.000.000 dieux, déesses, kamis, des âmes d’ancêtres, des démons de la nature, des monstres surnaturelles, des génies ou toutes autres divinités qui auraient marqué l’histoire du Japon. Elles sont à l’origine du shintoïste ou de la religion shinto, et regroupent l’ensemble des croyances du peuple. Les mythes japonais sont aussi basés sur le kojiki. Ce sont des textes anciens qui contiennent les recueils et légendes de l’histoire du pays. Le shinto est aussi appelé la voie des dieux ou la voie du divin. La mythologie japonaise est donc étroitement liée au shintoïsme. Les deux sont fondés sur le culte des kamis ou divinités japonaises.
Les kamis et divinités shintos sont composés de différentes créatures, déités ou divines, qu’elles soient célestes, marines ou terrestres. Par ailleurs, cette religion est considérée comme étant animiste, c’est-à-dire qu’elle est symbolisée par la croyance d’un esprit ou d’une force quelconque qui agit comme un protecteur autour du peuple qui le vénère. Les esprits shintos seraient ou se déplaceraient partout, dans la montagne, dans la vallée, dans la forêt, sous une cascade, dans une caverne, ou même sous les rochers. Ce sont des éléments de la nature, qui vivent et œuvrent à travers la nature elle-même. Le shintoïsme n’est pas soumis par un dogme ou un code moral. Contrairement à d’autres formes de religions, il n’instaure pas une limite de frontière entre le bien ou le mal, entre le sacré ou le profane.
Le principal fondement du shintoïsme se repose sur le caractère sacré de la nature, qui évoque les kamis ou les divinités shintos. L’eau est l’élément primordial dans les rites associés au shintoïsme. Pour honorer leurs dieux, les ancêtres japonais se lavent les mains, se rincent la bouche ou se plongent dans un bain ou dans des sources thermales pour la purification corporelle.
Dans la mythologie japonaise, les kamis sont représentés par d’innombrables éléments, de la nature, des animaux, des esprits, des forces créatrices de l’univers, ou autres encore. Les croyances autour des kamis étaient également nombreuses. Les Japonais craignaient la puissance des kamis, ces derniers possédaient généralement un esprit de violence, ils pouvaient être dangereux. La mythologie shintoïste renferme des textes et des personnages sacrés, ainsi que des lieux de culte. Des personnages importants ont également marqué le shintoïsme, comme Amaterasu, la déesse du soleil qui fut l’origine et la source de cette religion traditionnelle nippone.
Les légendes urbaines japonaises
Plusieurs légendes ornent la mythologie japonaise telles La malédiction du Parc d’Inokashira qui raconte l’histoire d’une déesse aquatique très jalouse, enterrée près du lac dans ce parc. Si un couple prenait une barque pour se promener dans le décor magique de ce lac, il empruntait les sentiments sombres de la jalousie allant jusqu’à noircir leur cœur et ternir leur relation. Ou bien, l’histoire de Yokai, créature démoniaque surnaturelle qui hanterait les toilettes des filles dans les établissements scolaires et publics. Une autre légende machiavélique, l’histoire du passager fantôme qui frappe les chauffeurs de taxi uniquement la nuit. Sortant de nulle part pour héler un taxi, le passager fantôme monte à l’arrière du véhicule et donne une adresse inconnue. Le chauffeur de taxi conduit des heures durant en traversant villes et campagnes et, lorsqu’il se retourne pour demander des précisions sur le trajet, il constate que le passager a disparu !
La rédaction a méticuleusement choisi de vous conter une légende japonaise qui intègre les récentes technologies : La malédiction de la chambre rouge.
La malédiction de la chambre rouge est une légende d’Internet. Elle aurait commencé par l’histoire d’un jeune garçon qui a visionné un pop-up sur son ordinateur, la fenêtre avait posé la question suivante : Aimez-vous la chambre rouge ? La malédiction de ce pop-up produit l’effet d’une sentence : le garçon meurt dès qu’il lit la question, son sang recouvrant alors les murs de sa chambre. Selon la légende, cette fenêtre pop-up peut à tout moment s’afficher sur un écran d’ordinateur. Dès que l’internaute visualise ce message, la malédiction frappe systématiquement la victime. Même si cette dernière tente de fermer la fenêtre au plus vite, elle réapparaîtra toujours jusqu’à ce que la question maudite soit lue.
Le Japon est certainement le pays qui respecte le plus les traditions et les cultures ancestrales. Les mythologies ancestrales contenues dans les chroniques anciennes relatent l’origine du monde et le commencement de la vie sur la terre. C’est à la fois intéressant et enrichissant pour tous les passionnés de mythologie.
Véronique LA ROSA
D’après « La mythologie japonaise: Le fascinant voyage de découverte des mythes et légendes japonais » – Jonathan Marini