FOOTBALL-OM / NICE : Gouiri aurait pu donner la victoire aux Aiglons…

Pour ce match en retard, les deux équipes ne pouvaient aligner leurs recrues du mercato hivernal, donc pas de Saliba ni de Todibo côté Niçois, pas de Ntcham, Lirola ou Tongya côté Marseillais.

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Mais l’OM avait le retour de Dimitri Payet et cela a suffi à déstabiliser une équipe encore bien trop fragile.

Trois buts cadeaux des Niçois…

Manifestement, l’engagement entrevu à Paris était parti au Vélodrome. La première mi-temps du Gym est à classer dans les plus affligeantes de son Histoire. Le défenseur, Alvaro, qui n’avait jamais marqué a profité d’un cadeau de Lees-Melou sur un centre de Payet pour ajuster d’une terrible frappe, Benitez impuissant. Puis, c’était au tour de Bambu d’être lâché à la course par Henrique, pas difficile au vu de la faiblesse du Brésilien dont on se demande encore pourquoi il était sur le 11 de départ en lieu et place d’un Daniliuc qui a donné bien d’autres garanties en défense que lui… Au final, 2 à 0 avant la pause et des Marseillais heureux de rencontrer une équipe encore plus nulle qu’eux qui avaient ridicules devant Nîmes notamment. Mais comme l’addition était pour les Niçois, Boudaoui y est allé à la reprise d’une tête cadeau sur un centre de Payet, juste dans les pieds de Khaoui. Une passe décisive que l’oublié de la Canebière a su convertir en but… 3 à 0 et rien à redire tant les Niçois étaient amorphes.

Gouiri, héros malheureux du tournant du match à la 60e

Sursaut d’orgueil peut-être, laissez-aller des Marseillais, sans doute un peu des deux. Sur un centre de Boudaoui qui avait beaucoup à se faire pardonner, Gouiri reprenait au 1er poteau en devançant l’un des héros de la soirée, Alvaro. 3 à 1, une mince lueur. Pourtant, à la 60e, Nice a cru au miracle. Sur une récupération de Lees-Melou (enfin !), Claude-Maurice inexistant jusqu’alors, donne un caviar à Gouiri qui n’a qu’à convertir en but une telle offrande. Mais son tir passe à côté sans que l’on ne comprenne encore comment cela a été possible. A 3 à 2, à ce moment du match, tout aurait pu basculer. D’autant qu’à la 87e minute, le très jeune Sellouki qui lui en voulait plus que certains titulaires, a repris de volée un centre de Gouiri pour un magnifique but sur lequel Mandanda n’est pas exempt de tout reproche. 3 à 2 et dans les arrêts de jeu, un dernier coup franc était accordé aux Aiglons. Gouiri le tire et sa frappe s’écrase sur le poteau puis rebondit sur Mandanda tout heureux et souriant de ne pas avoir marqué contre son camp. Incroyable mais vrai, sans les deux ratés de Gouiri, le meilleur des Niçois (tant les autres ont été nuls), Nice aurait pu gagner 4 à 3 à Marseille et prendre les 3 points.

Khaoui, le coup gagnant de Larguet

Aujourd’hui, le Gym demeure 14e à 7 points du barragiste, Nantes. Il faudra se reprendre ce dimanche avec la réception de Metz, une équipe qui joue, elle, et qui se bat, elle. Alors quel visage montrera Nice qui a perdu Rony Lopez redevenu aussi transparent qu’avant ces deux derniers matchs. Ce qui nous aura le plus fait plaisir dans ce match, c’est le bonheur de Khaoui, jeté aux oubliettes du club par Vilas-Boas, méprisé même et qui par la grâce d’un éducateur hors pair, Nasser Larguet, a marqué deux buts magnifiques. Il en avait les larmes aux yeux après la rencontre. Cet entraîneur, Nasser Larguet, mériterait bien de terminer la saison sur le banc de l’OM mais dans ce club hystérique, gageons que l’on fera tout pour faire venir le bouillant Jorge Sampaoli qui s’empressera de remettre en dehors du groupe des joueurs comme Khaoui… C’est bien dommage que le mérite ne soit pas récompensé à sa juste valeur à Marseille comme ailleurs.

Pascal Gaymard

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