À ce stade, ce n’est plus de la déception, c’est du dégoût et les causes en sont multiples et nombreuses.
Digard sur la sellette…
Tout d’abord, l’entraîneur, Didier Digard, qui avait commencé par tout bien faire. Sa compo de ce jeudi était cohérente au vu de l’effectif actuel. Et même si les pistons sur les côtés, Bard et Mendy, n’avaient pas été irréprochables, ils avaient au moins le mérite de tenter des choses. En les remplaçant à la « fameuse » 73’ par Amraoui (pourtant hors du coup depuis quelques matchs) et par Rosario (pas au mieux lui non plus dans un poste qui n’est pas le sien), qu’est-ce qui a passé par la tête de Digard ? Il assure avoir voulu « prendre des risques », et ce faisant, il a cassé la dynamique de l’équipe qui s’est perdue. Après ce fiasco, il peut dire adieu à sa place sur le banc de Nice la saison prochaine. Jim Radcliffe doit déjà se chercher un nouvel entraîneur et les talents ne manquent pas…, ni les candidatures… Si le milliardaire Anglais n’arrive pas à racheter Manchester United, nul doute qu’il mettra le paquet pour faire de Nice, une grande équipe. Sauf que l’an prochain, il n’y aura pas de Coupe d’Europe alors que cette Europa Ligue Conference tendait les bras à un Gym qui aurait pu se défaire de tous ses adversaires toujours en lice… Alors que s’est-il passé hormis ce mauvais coaching ?
Un pénalty oublié par l’arbitre Hollandais…
Tout avait parfaitement débuté… Dès la 5’, Gaëtan Laborde a une double occasion et prouve qu’il sera bien l’homme du match par son activité, côté Niçois. Et 5’ minutes plus tard, sur une combinaison Moffi-Thuram-Ramsey, il ne va pas manquer de concrétiser la domination niçoise, bénéficiant au passage d’une déviation d’un ancien Niçois, Andy Pelmard. A la 23’, sur une transversale du Commandante, Dante, qui lui a tenu son rang et qui devrait resigner pour un an dans les prochains jours, la balle arrive à Mendy qui trouve Laborde mais sa frappe du gauche frôle le poteau du gardien Suisse, Hitz. Et le festival Laborde continue à la 64’ avec ce ciseau (comme Moffi à l’aller) sur un bon centre de Bard. Là encore, c’est à côté… Et puis ? Les Niçois ont semblé vouloir préserver cet avantage de 1 à 0 et ce sont arrêtés de jouer. Les Suisses, amorphes jusque-là, ont repris confiance… d’autant qu’à la 58’, la faute de Pelmard sur Moffi aurait dû valoir un pénalty. L’arbitre le Néerlandais, Gözübüyük, n’a même pas pris le temps de vérifier l’action sur l’écran de contrôle. Encore une fois, à quoi sert la VAR ??? Et pourquoi l’UEFA a mis un arbitre des Pays-Bas au sifflet alors que la France est au coude à coude avec ce pays pour son indice très menacé après cette soirée européenne ?
Que d’occasions ratées !
La suite est cruelle et on la connaît. La fin du match va s’évérer pénible pour des Aiglons, perdus sur le terrain. A la 86’…, sur un coup-franc vite joué par Calafiori, Jean-Kevin Augustin (qui avait été en son temps refusé par l’OGC Nice…) a ajusté Schmeichel toujours scotché sur sa ligne… 1 à 1 et les prolongations se dessinent. Que nenni ! Car les Suisses, revigorés, veulent en finir dans le temps réglementaire ! A la 88’, Dan Ndoye déclenche une belle frappe, déviée par Schmeichel quand même ! Une petite minute plus tard, c’est Amdouni (qui appartient à Lausanne Sports d’INEOS et qui pourrait constituer une belle recrue pour le Gym), tire et trouve le poteau de Schmeichel… Lors de la prolongation, Brahimi sur coup-franc, a trouvé la barre transversale, Laborde d’une tête a loupé le cadre, Ramsey idem à la 105’ pourtant en position idéale, Pépé trop brouillon alors qu’il avait des mètres d’avance gâche une si belle occasion à la 93’… Alors, à la 98’, le centre de Darian Males trouve la tête de Kasim Adams Nuhu pour le 2 à 1… final. Nice est éliminé en quart de finale…
LABORDE énorme avec Boudaoui
Le speaker en fin de match a eu beaucoup de courage d’annoncer sous les sifflets des 27 000 supporters présents, la prochaine rencontre à l’Allianz Riviera de Nice face à Clermont, ce dimanche à 15h… Qui viendra au stade ? Après avoir été autant dégoûtés, comment retrouver l’envie d’une saison qui s’avère déjà comme un long cauchemar après une entame si catastrophique ? Les Niçois avaient une chance historique de briller et de remporter la 3ème coupe d’Europe d’un club français, et ils ont tout gâché ! Les seuls à surnager dans cette équipe ? LABORDE, énorme, Boudaoui, excellent, Ramsey utile et Sante toujours là. Et une énorme déception, celles de Thuram à côté de la plaque et de Todibo, fébrile. Ont-ils été internationaux trop tôt ? Il ne reste au staff Niçois qu’a préparé la saison prochaine avec un grand chambardement prévisible…
Pascal Gaymard
