C’est le Niçois Gilles Sezionale, président de la Fédération Française de natation depuis avril 2017, qui a lancé les hostilités en publiant un communiqué le 21 mars 2020. « Face au caractère international de la crise sanitaire sans précédent qui s’étend sur le territoire français et partout dans le monde, les dirigeants de la Fédération Française de Natation estiment que la priorité est de lutter contre la propagation de l’épidémie et que le contexte actuel ne permet pas d’envisager sereinement le bon déroulement des Jeux Olympiques 2020 ».
Un avis partagé par l’Antibois Alain Bernard, champion olympique de natation, à Pékin en 2008 : « Il est vital de reconsidérer le sport de haut niveau comme un vecteur d’engagement et de dépassement de soi, à condition que l’équité soit respectée. Par ce confinement national et international, il n’est donc pas envisageable de maintenir les échéances sportives à venir, quel que soit le niveau afin d’endiguer cette pandémie »
Au mois d’octobre comme en 1964 ?
Pendant une longue période, le CIO et le Japon ont affirmé que rien n’empêcherait les Jeux Olympiques 2020 de se tenir comme prévu dans le calendrier. Mais depuis le dimanche 22 mars 2020, les autorités du CIO ont admis que le report des JO « pourrait devenir inévitable ». Ils se sont donnés quatre semaines pour prendre une décision définitive. En cas de report, deux solutions sont envisagées : l’automne 2020 ou l’été 2021. Le CIO pencherait pour fin septembre-début octobre, pour notamment respecter la sacro-sainte quadriennalité, et en argumentant que le monde du sport a déjà connu des Jeux en octobre. (Sydney en 2000 et ceux de… Tokyo, organisés en 1964, du 10 au 24 octobre). Les conditions météo sont même plus clémentes à cette période de l’année qu’au cœur du mois de juillet avec chaleur et taux d’humidité moins élevés, mais aussi avec plus de risques de typhons. N’est-ce pas les dirigeants de World Rugby ?!
Parcours de la flamme maintenu
Malgré cette grosse incertitude sur le déroulement des Jeux cet été et malgré la pandémie de coronavirus, le parcours de la flamme olympique reste inchangé. Le relais, qui doit débuter ce jeudi 26 mars 2020, suivra son cours ont assuré les organisateurs japonais. Pourtant, le vendredi 20 mars 2020, lors de la cérémonie d’accueil de la flamme (venue de Grèce pour rappel), 200 enfants avaient été renvoyés à la maison pour plus de sécurité. Les cérémonies quotidiennes d’accueil et de départ de la flamme ont en outre été interdites aux spectateurs, et les rassemblements sur son parcours découragés. Mais malgré les risques, des milliers de Japonais sont venus assister à son arrivée sur le sol nippon.