CINEMA : Tarek Boudali : «Notre priorité est de faire rire les gens»

Après Épouse-moi mon pote, Tarek Boudali revient avec un deuxième film, 30 jours max. Une comédie dans laquelle le réalisateur joue un loser qui se transforme en héros en apprenant sa mort prochaine. Avec Julien Arruti, ils sont venus présenter ce nouveau long métrage au Pathé Gare du Sud de Nice.

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Le Petit Niçois : Comment est né ce film ?

Tarek Boudali : C’est parti d’une question que je me suis posée comme beaucoup de monde : qu’est-ce que je ferais s’il me restait tant de temps à vivre ? En partant de là, je me suis dit : pourquoi ne pas en faire un film et une comédie ? L’idée était d’avoir un personnage qui se transforme en apprenant cette nouvelle. De peureux à très courageux, capable de faire des trucs fous ! En réfléchissant, le métier de policier s’est imposé. De fil en aiguille, le scénario s’est imposé naturellement.

LPN : 30 jours Max n’est pas qu’une comédie, c’est aussi un film d’action…

TB :  Notre priorité c’est de faire rire les gens, s’il y a aussi beaucoup d’actions, c’est toujours au service de la comédie. Après, j’ai souhaité faire mes cascades moi-même dans ce film. J’ai passé le permis moto exprès pour ce film. Je suis un fan de Tom Cruise et de Jean-Paul Belmondo, je trouve que ça rajoute un plus de pouvoir le faire. J’ai eu quelques petits bobos mais rien de grave.

Julien Arruti : Moi je n’ai fait aucune préparation spécifique pour le film, j’ai un rôle de lèche-cul. Tarek dit que je m’y suis préparé toute ma vie (rires). Mais c’était super amusant à faire.

LPN : Un mot sur le joli casting de ce film ?

TB : Il y a évidemment les copains, Julien, mais aussi Philippe (Lacheau) ou Reem (Kherici) mais aussi José Garcia et Marie-Anne Chazel. Ce sont deux gros noms du cinéma français qui nous ont donné envie de faire ce métier. Ils sont talentueux et très gentils, de vrais bosseurs. Je suis très chanceux de les avoir, eux, sur mon film.

LPN : Quels sont les films qui vous ont inspiré ?

TB : Dans plusieurs séquences, je reprends certains codes de films policiers que j’ai adorés plus jeune comme Piège de Cristal ou l’Arme Fatale, Bad Boys, pour les retranscrire de manière humoristique. Le côté burlesque, c’est notre marque de fabrique depuis que l’on fait des films.

LPN : Parmi les Guest stars de ce film, obligé de parler d’Hugo Lloris. Comment cela s’est organisé ?

TB : C’est un beau cadeau qu’il m’a fait. Un jour il m’a envoyé un message sur Instagram pour me dire qu’il aimait bien mon travail, je lui ai dit que j’aimais bien le sien (rires). On a continué à échanger et quelque temps avant de tourner le film, je me suis dit : « Pourquoi ne pas le lui proposer ? ». Il m’a répondu le lendemain de sa grosse blessure (ndlr : le 5 octobre 2019) en me disant qu’il avait pas mal de temps devant lui normalement. Pour l’anecdote, lorsqu’il a fallu parler argent, il a demandé que son cachet aille à une association. Un geste très classe de sa part.

LPN : Comment fonctionne la direction artistique quand on est ami ? Avantage ou inconvénient ?

JA : Avantage ! Cela marche très bien en fait. Comme nous sommes amis dans la vie, on peut se dire les choses franchement, avec bienveillance, mais on gagne du temps. Tarek, comme Philippe, fonctionne comme ça. C’est un bon directeur pour les comédiens.

TB : Moi, quand je réalise, je suis hyper concentré, du coup Julien et Philippe peuvent faire les cons.  Et quand c’est Philippe, il est hyper concentré et là, ce sont Julien et moi qui faisons les cons ! Pour résumer : Julien fait tout le temps le con !

Propos recueillis par Andy Calascione

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