CINÉMA – ARLEMPDES, la Légende du 1er château de la Loire

Si vous croyez aux contes de fées, l’histoire de Marina Golenko et de Titouan Monnier qui ont écrit, réalisé et produit le drame historique, « ARLEMPDES, la Légende du 1er château de la Loire » est pour vous.

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Encore faut-il un préalable : ne pas croire au hasard qui comme vous le savez, hasard qui n’existe pas et plus encore avec Marina & Titouan.

Rencontre au cours Florent à Bordeaux…

Ils étaient au Jean-Paul Belmondo de Nice ce lundi 25 novembre pour présenter leur film qui reste à l’affiche dans ce cinéma, le seul à l’avoir programmé de Nice et des Alpes-Maritimes. Mais faisons un retour en arrière. Marina Golenko est née à Nice tout en haut du bd Gambetta et va à l’école St Barth jusqu’à l’âge de 10 ans où ses parents décident de déménager à Pau dans le Sud-Ouest. De là, elle va rejoindre pour 3 ans le cours Florent, une école de comédiens, qui en plus de légendaire établissement parisien, à une antenne à Bordeaux. Là-bas, elle rencontre Titouan, lui aussi passionné d’Histoire et avec lequel elle va réaliser des films courts inscrits à leur programme de formation. GAME OF THRONES est une référence pour eux comme GLADIATOR pour lui… De collaborations en réalisations, ces deux-là vont apprendre à s’aimer. Titouan emmène sa belle princesse en Haute Loire, son fief, et lui fait visiter le château d’ARLEMPDES… Ils découvrent que l’histoire de ce castrum ferait une très belle histoire de cinéma. Et ils se lancent. Très vite, ils se rendent compte qu’aucun producteur ne partage leur enthousiasme. Alors, ils décident de tout faire par eux-mêmes : scénario qui prendra 2 ans mais aussi production. « Il a fallu qu’on apprenne toutes les règles de la gestion d’une société pour monter notre propre entreprise ». C’est de loin l’étape du processus qu’ils ont le moins aimé…

Un budget de 130 000 €…

Portés par un enthousiasme que rien ne semble pouvoir atténuer, ils se lancent dans la réalisation tous en jouant, elle, le rôle de la princesse Françoise de Brézé, et lui, le chevalier Jean de Goys, du nom des véritables propriétaires du château. Tous les personnages ont réellement existé mais ils se sont permis de romancer leurs histoires. Il leur faudra 3 ans dont 24 jours de tournage pour arriver à leurs fins. Leur budget ? 130 000 €… Mais c’est toute une région et de nombreux villages et lieux de tournage (19) qui se sont mobilisés pour faire vivre leur rêve incroyable. Quelques chiffres donnent le tournis : 270 figurants tous bénévoles, 30 comédiens, 16 techniciens, 20 cascadeurs. Et ça marche ! Ils vendront les armures et costumes des personnages principaux pour financer la post-production du film qui les mobilisera de janvier à août… « Tout est parti en 5 jours… En y ajoutant des économies personnelles, nous y sommes arrivés. Tous les lieux nous ont été prêtés gratuitement. Beaucoup de journaux locaux, d’association de reconstitution historique nous ont aidé, y compris par le prêt de costumes pour les figurants. Au village de Pradelles, le maire a fait sabler les rues et à déboulonner les lampadaires… Nous avons vécu un élan de solidarité incroyable ». Difficile de séparer ce que dit l’une ou l’autre tant ils paraissent fusionnels… comme lors du tournage où ils ont tout fait ensemble, jouer, réaliser, direction d’acteurs…

Panoceanic Films comme distributeur

Mais ils n’ont pas de distributeur… et l’aventure aurait pu s’arrêter-là. Que nenni ! Fort de leur casquette de producteurs, ils partent tous les deux au Festival de Cannes où ils sont accrédités professionnels au Marché du Film. Là-bas, ils rencontrent beaucoup d’Américains qui veulent bien prendre le film mais sans passer par la case, salle de cinéma en France… Et puis, Panoceanic Films de Richard Muller entre en piste et tente la fameuse distribution en salles. Au Puy-en-Velay, sur leurs désormais terres (Titouan vient de Haute Loire), ils vont faire salle comble durant trois projections soit un millier de spectateurs. « Le bouche-à-oreille a fonctionné à plein. En quelques jours, tout était complet ». Du coup, tout le monde connaît ARLEMPDES. « Le château est en ruine mais on peut le visiter l’été et désormais les guides parlent de notre film ». Jeunes et beaux, ils ont l’avenir devant eux et des projets plein la tête « une fois que nous aurons remboursé notre prêt ». Toute la rédaction leur souhaite le meilleur pour l’avenir…

Pascal Gaymard

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