Cap Azur vote un budget à 1 €

Le pôle métropolitain de l'ouest du département vient de voter son budget principal : 1 euro. Le symbole d'une démarche fondée sur l'entraide et la collaboration.

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Ne pas donner l’impression d’avoir créé un énième « machin » comme aurait dit le général de Gaulle. C’est avec cette idée en tête que les 4 intercommunalités (CASA/CAPL/CAPG/CCAA) se sont réunis en février 2018 dans Cap Azur. Un pôle métropolitain sans frais de structures et donc sans…budget.  En effet, ce 11 janvier, soit presque un an plus tard, les membres du conseil de Cap Azur se sont réunis pour voter le budget principal de l’organisation. Un budget à 1 euro et voté à l’unanimité. On l’aura compris, il s’agit avant tout d’un vote symbolique qui a pour but de prouver que les 4 responsables (Jean Leonetti, David Lisnard, Jérôme Viaud et Charles-Ange Ginesy) se sont tenus à leur idée de départ : créer un association fondée sur la mutualisation des forces et pas une nouvelle couche du mille-feuille administratif. «  C’est une première en France. Nous sommes dans un mécanisme qui relève pour nous du bon sens » a expliqué David Lisnard, président sortant de Cap Azur (une présidence qui ne dure qu’un an et tournante entre les trois présidents des intercommunalités principales). Sans dette, sans impôt, sans dépense. Nous luttons pour la défense des usagers et la défense des contribuables. Nous sommes à l’exacte opposé de ce qui ne marche pas en France : le centralisme étatique trop souvent déconnecté des réalités du terrain« . L’objectif est de se concentrer sur la coopération et la mutualisation des moyens. En 2018 plusieurs actions ont été menées dans ce sens. Ce fut le cas notamment avec l’installation de bornes de recharges pour véhicules électriques, la création d’une application « Cap Azur Culture » ou encore la mise en réseau des pépinières d’entreprises.  » Nous sommes dans une démarche intercommunale et pas supracommunale » a précisé le maire de Cannes.  » Nous avons créé une dynamique de confiance et d’obligation » continue Jean Leonetti, futur président du pôle métropolitain pour l’année 2019. « Un projet par trimestre qui correspond à une attente de nos citoyens et qui améliore la qualité de vie. C’est un défi intéressant à relever.  »

Andy Calascione